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VirginMega.fr vend sa boutique en ligne clé en main

Le site de téléchargement de musique du groupe Lagardère se cherche un modèle économique. Il propose désormais sa plate-forme à des partenaires qui souhaitent disposer d’une boutique en ligne sous leur propre marque.

La version numérique de la chaîne de magasins VirginMega Store évolue. Connu jusqu’ici comme site de téléchargement musical, VirginMega.fr vend désormais sa plate-forme à des éditeurs de contenus. Commercialisée en marque blanche,
l’offre inclut aussi bien le back-office applicatif que l’accès au catalogue de 500 000 titres.Avec cette prestation, VirginMega entre en concurrence frontale avec OD2. Ce distributeur numérique assure la gestion des plates-formes de téléchargement musical de Wanadoo, MSN, Alapage, etc. Ou encore celle de M6, officiellement
lancée ce mercredi 8 décembre.Pourtant, Laurent Fiscal, directeur général de VirginMega.fr, prévient : ‘ Nous n’avons pas le même modèle qu’OD2. Nous ne souhaitons pas commercialiser notre plate-forme à outrance. A terme, nous devrions
avoir une dizaine de partenaires
. ‘ Entendez par là que le téléchargement direct restera l’activité première du site.Au sein de sa maison mère (le groupe Lagardère), VirginMega.fr assurera le service de téléchargement d’Europe2.fr, de RFM.fr et de MCM.net. Deux autres contrats seraient sur le point d’être signés.’ Dès nos débuts, tout en développant notre offre sous la marque Virginmega, nous voulions que notre service soit suffisamment flexible pour pouvoir le commercialiser en marque blanche. Nous désirions notamment
amortir nos frais fixes
‘, ajoute Laurent Fiscal.

En attendant les films

Dans un marché ultra-concurrentiel, les sites de téléchargement doivent trouver un modèle économique viable. La commercialisation d’une plate-forme clés en main constitue pour eux une source de revenus supplémentaires non
négligeable.Ainsi, les éditeurs de contenus désireux de signer avec VirginMega devront s’acquitter d’un ticket d’entrée. Son montant n’a pas été précisé. Ils devront ensuite lui reverser une partie des marges réalisées sur les
téléchargements.Une autre voie pour développer des revenus complémentaires pourrait être le téléchargement de films. Alors que le monde du septième art planche sur la constitution d’une offre légale, VirginMega ne cache pas ses ambitions.
‘ Nous demandons à l’industrie du cinéma de ne pas reproduire les mêmes erreurs que celles du disque. Les distributeurs spécialisés sont légitimes pour proposer une offre légale. Nous en faisons
partie ‘
, anticipe Laurent Fiscal.VirginMega.fr revendique 500 000 téléchargements au mois de novembre, sur PC et téléphone mobile, à défaut d’iPod. Le mois dernier, le Conseil de la concurrence avait rejeté la saisine du site de téléchargement à l’égard
d’Apple pour abus de position dominante. A défaut davoir obtenu gain de cause, VirginMega explique en ligne comment contourner les dispositifs de gestion de la copie (DRM) afin de transférer les morceaux téléchargés sur iPod.

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Hélène Puel