Vers une supervision associant les mainframes aux systèmes distribués

Plusieurs constructeurs cherchent à renforcer la coopération entre leurs outils d'administration. Aujourd'hui, gérer des ressources réseaux SNMP, IP et SNA, à partir d'une console mainframe, devient possible.
Les éditeurs cherchent aujourd'hui à rapprocher les problématiques d'administration des systèmes ouverts et des mainframes. Si les barrières n'ont pas définitivement sauté entre l'administration de réseaux et l'exploitation des grands systèmes, de nombreux facteurs concourent dorénavant à une alliance entre ces deux mondes. Le commerce électronique est, certes, passé par là, mais ce n'est pas la seule explication. Le fait que l'on déploie des infrastructures applicatives étendues à plusieurs niveaux, connectant des applications de back-office à des applications de front-office, et que l'on fasse appel aux technologies d'intégration interapplicatives de type EAI (Enterprise application integration) est un élément de rapprochement important. Ainsi, le déploiement à grande échelle de middlewares asynchrones tels que les MQSeries, d'IBM, appelle une centralisation des missions de supervision de ces middlewares. C'est ce qu'avaient compris Boole & Babbage, racheté par BMC, et Candle, qui proposent depuis trois ans des superviseurs MQSeries (respectivement Command MQ, décliné en versions pour systèmes ouverts et pour 0S/390, et CCC Management pack for MQ, sur 0S/390) capables de superviser de bout en bout les infrastructures MQSeries. L'ordonnancement de tâches donne aussi motif à penser multiplate-forme.
Dès lors, il semble difficile de discriminer ce qui, du point de vue de l'exploitation, va relever du mainframe ou du système ouvert. Les grands systèmes 0S/390 deviennent des n?"uds à part entière des réseaux IP, SNA s'effaçant devant TCP-IP. En conséquence, les outils de gestion de performance mainframe se préoccupent désormais de superviser les flux IP au même titre que les flux SNA.
Ces trois dernières années, ils ont été conduits à mener de front plusieurs évolutions : muscler l'offre d'outils d'exploitation pour systèmes ouverts, renouveler l'offre de solutions de supervision mainframe, grâce à des apports technologiques issus des systèmes ouverts, et proposer des passerelles entre superviseurs ouverts et superviseurs mainframes. Ces retours au mainframe se sont révélés d'autant moins coûteux que des éditeurs tels que BMC, Computer Associates et Tivoli en tirent encore, selon le GartnerGroup, de très larges revenus. Mais, il est vrai aussi que Tivoli et Computer Associates ont été amenés à mettre en place d'ambitieux programmes pluriannuels de portage et de mise à jour d'outils d'administration mainframe. Celui de Tivoli, achevé à la fin de 1999, avait pour but de moderniser les outils OS/390, afin que les outils pour mainframes et systèmes distribués communiquent de façon bidirectionnelle. L'un des objectifs était de pouvoir visualiser des événements relatifs aux ressources centrales, à partir d'une console d'administration en environnement distribué.
Des intégrations tous azimuts
Ces ordonnanceurs de tâches des temps modernes sont en mesure de piloter des travaux sous OS/390, AS/400, Unix ou Windows NT. Ainsi, Tivoli s'est efforcé d'intégrer OPC (Operation Planning and Control), un superviseur d'exploitation 0S/390, et Tivoli Workload Scheduler, de façon à centraliser le pilotage des applications. Quant à OpenMaster Job Scheduler, un des composants de la plate-forme d'administration de Bull, il est en mesure de synchroniser des tâches Unix et GCOS. Même si l'on fait abstraction de ces problématiques de pilotage d'applications d'entreprise, les outils mainframes purs et durs vont s'ouvrir sur les mondes des réseaux ouverts, et inversement. La montée en puissance d'Unix au sein des centres de données contribue ainsi à briser la glace. A considérer les grands systèmes Unisys (Clearpath sous OS2200) et Bull (les nouveaux DPS à architecture Twin, exploités sous GCOS), on va même vers une intégration poussée des systèmes d'exploitation propriétaires avec Unix et Windows NT dans une même machine.Dès lors, il semble difficile de discriminer ce qui, du point de vue de l'exploitation, va relever du mainframe ou du système ouvert. Les grands systèmes 0S/390 deviennent des n?"uds à part entière des réseaux IP, SNA s'effaçant devant TCP-IP. En conséquence, les outils de gestion de performance mainframe se préoccupent désormais de superviser les flux IP au même titre que les flux SNA.
es évolutions programmées autour de la sécurité
Les nouvelles missions de l'administration, comme la sécurité étendue (avec la mise en place de mécanismes de login et d'authentification unique de type Single Sign-on) ou la gestion du stockage de données centralisé et, en définitive, ce que l'on peut regrouper sous le concept de gestion de la qualité de service, militent en faveur d'un effacement des barrières entre les plates-formes. Ces évolutions ont un impact sur l'évolution de l'offre. Après avoir passé de nombreuses années à essayer de se désengager des grands systèmes, les éditeurs ont fait machine arrière.Ces trois dernières années, ils ont été conduits à mener de front plusieurs évolutions : muscler l'offre d'outils d'exploitation pour systèmes ouverts, renouveler l'offre de solutions de supervision mainframe, grâce à des apports technologiques issus des systèmes ouverts, et proposer des passerelles entre superviseurs ouverts et superviseurs mainframes. Ces retours au mainframe se sont révélés d'autant moins coûteux que des éditeurs tels que BMC, Computer Associates et Tivoli en tirent encore, selon le GartnerGroup, de très larges revenus. Mais, il est vrai aussi que Tivoli et Computer Associates ont été amenés à mettre en place d'ambitieux programmes pluriannuels de portage et de mise à jour d'outils d'administration mainframe. Celui de Tivoli, achevé à la fin de 1999, avait pour but de moderniser les outils OS/390, afin que les outils pour mainframes et systèmes distribués communiquent de façon bidirectionnelle. L'un des objectifs était de pouvoir visualiser des événements relatifs aux ressources centrales, à partir d'une console d'administration en environnement distribué.
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