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Vers une facturation basée sur XML

Jusqu’ici la facturation des nouveaux services IP se base sur le temps de connexion et la bande passante utilisée. Mais ce principe n’est guère viable à terme. Par quoi le remplacer alors ? Ni les éditeurs de logiciels ni les opérateurs ne voient encore très clair, comme en témoigne leur prudence sur les services mobiles 3G.

La facturation au temps, à l’accès ou à la bande passante, héritée de la téléphonie commutée, s’avère à l’expérience totalement inadaptée au monde IP. Sur Internet, en effet, le temps, comme la distance, ne compte pas et la bande passante a déjà beaucoup perdu de sa valeur, sous l’effet d’une concurrence exacerbée.
Pour les VPN IP, le Streaming vidéo, la voix sur IP, les applications en ligne et les futurs services de données du GPRS et de l’UMTS, il convient donc d’inventer de nouveaux modèles. L’exercice n’est pas simple, car comment facturer correctement la valeur ajoutée d’un service ? Au volume ? Au contenu ? Au service demandé ?
On sait seulement que ces nouveaux modes de facturation vont bouleverser la comptabilité des opérateurs et qu’ils joueront un rôle déterminant dans le développement des nouveaux services. Les facturations attractives contribueront sans doute pour une très grande part au succès des services.

“La facturation des services IP, résume Frédéric Marx, responsable stratégie et marketing de Sofrecom, société de conseil et d’ingénierie télécoms, filiale à 100 % de France Télécom, devra être en totale adéquation avec le langage du client, qui ne veut pas payer pour une bande passante, mais pour la disponibilité d’une application ou d’un service.”

On sait aussi que ces nouveaux modes de facturation auront besoin d’être excessivement flexibles. D’où l’intérêt des éditeurs de logiciels et des opérateurs pour les technologies XML (Extensible markup language).
Le grand avantage du langage XML est, en effet, de permettre de définir et de modifier à volonté la structure des données d’usage que les différents partenaires de la chaîne seront appelés à s’échanger (opérateurs d’infrastructures, fournisseurs de services, fournisseurs de contenus, revendeurs et autres tierces parties). Il permettrait, également, de faire face au volume de données à traiter, qui à première vue serait 20 à 100 fois supérieur au volume de données d’usage qu’il faut traiter pour facturer les communications téléphoniques traditionnelles.
C’est ainsi que XML a déjà été retenu comme technologie de base par le consortium IPDR.org (Internet protocol detail record organization), qui entend définir une norme d’échange des données utiles à la facturation, calquée sur la norme CDR (Call detail record) utilisée pour les appels téléphoniques. Ce consortium est même d’avis à recommander une utilisation généralisée de XML, qui laisserait cependant la plus grande liberté d’application aux opérateurs et fournisseurs de services.
C’est évidemment dans cette mouvance que se place Sofrecom. La filiale de France Télécom a ainsi développé un premier logiciel Gaïa 3G2 pour la facturation des services mobiles IP de troisième génération,“entièrement compatible avec les exigences futures de la norme IPDG.org”, donc basée de bout en bout sur un dialogue XML natif. Plus récemment, elle a annoncé une nouvelle version de son produit Gaïa Billing pour la facturation des VPN IP. Celle-ci utilise, du côté du client, les modules de la jeune pousse française Ipanema Technologies, qui non seulement procèdent à une analyse paquet par paquet du trafic IP, mais également restreignent proactivement les différents flux applicatifs en fonction des polices de gestion préalablement définies (www.ipdr.org) (www.sofrecom.com) (www.ipanematech.fr).

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La rédaction