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Verisign vient au secours de son affilié français Certplus

L’éditeur américain accentue l’encadrement de son réseau de certification européen, et notamment de Certplus, qui accuse de lourdes pertes.

Verisign implante son siège européen à Genève pour mieux encadrer ses affiliés. Il apporte ainsi une aide précieuse au Français Certplus, dont les pertes s’élèvent à plusieurs millions d’euros. “C’est l’une des raisons qui motive l’ouverture d’un centre de support technique et commercial à Genève”, confirme Hisham El-Manawy, vice-président vente pour Verisign. Certplus a également comme actionnaires Gemplus, France Télécom et Matra Hautes Technologies, qui ont investi plusieurs dizaines de millions d’euros. Mais à la différence de son homologue britannique, BT Trustwise, l’opérateur de certification français n’a pas profité dans l’Hexagone d’une même dynamique du marché internet. Le décalage, notamment en matière d’émission de certificats pour serveurs web, serait important. Même si Certplus a conclu une poignée de contrats ICP (infrastructure à clés publiques) auprès de grands comptes et obtenu un rôle de premier plan dans l’opération des autorités de certification des banques prestataires de certificats TéléTVA.

Une diversification contestée

Avec l’aval de Verisign, le conseil d’administration de Certplus pousse aussi au départ de Jacques Pantin, directeur général et fondateur de Certplus. L’une des raisons est le refus de ce dernier de se diversifier sur la vente de noms de domaine engagée par Verisign. “Le métier de Certplus est la sécurité, il n’était pas question de concurrencer sur ce marché l’Inria (NDLR : le Nic français) ou Wanadoo qui, à travers France Télécom, est l’un de nos actionnaires”, explique Jacques Pantin. Reste à savoir si Sami Baghdadi, qui prend la tête de Certplus, va infléchir cette stratégie. Dans l’immédiat, ce fidèle de Gemplus fait face à la fermeture par cet actionnaire de son site de personnalisation de cartes à Sarcelles, qui héberge aussi Certplus. Même si, comme le rappelle Hisham El-Manawy, le centre de traitement de Certplus demeure aux Etats-Unis. Ce dernier insiste surtout sur le besoin d’encadrement des prestations commerciales de ses affiliés, Certplus en tête.

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Samuel Cadogan