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Veiller à la bonne conduite du projet

Conseil en amont et production du projet sont deux étapes à bien dissocier. Pour éviterles mauvaises surprises, il ne faut rien laisser au hasard dans le contrat.

Les experts sont unanimes : nombre d’entreprises ont vécu leurs premiers projets externa- lisés dans la douleur. La plupart des échecs proviennent de l’absence de découpage entre la phase de conseil et celle de la production. La définition du périmètre fonctionnel du projet et de la charge qui en découle sont les deux points les plus importants. “Il faut éviter de commencer trop tard les négociations, lorsque des éléments importants ont déjà été arrêtés alors qu’ils ont des impacts juridiques et techniques importants, ou de les commencer trop tôt, alors que les obligations n’ont pas été fixées de manière précise”, conseille Bertrand Nouel, avocat au cabinet Gide Loyrette Nouel.

Soulever au plus tôt les points conflictuels

L’externalisation d’un développement implique en effet de nombreux choix. Faut-il privilégier la performance ou la pérennité du code ? Doit-on optimiser le coût de fonctionnement sur le long terme ou préférer une approche ” quick & dirty ” ? Ces choix induisent un ensemble de points-clés sur lesquels clients et prestataires devront se mettre d’accord. Une approche en deux temps est donc préférable. Une première mission d’évaluation et de conseil permet d’appréhender les besoins et de formaliser les choix stratégiques dans un cahier des charges. Ces éléments constituent la base du chiffrage précis remis par le prestataire avant d’entrer en phase de production. Reste à s’entendre sur le cadre de l’intervention, le planning, le détail des éléments livrables, les sources, ainsi que sur les aspects liés à la propriété intellectuelle. Il est conseillé de confier ces deux phases à deux prestataires différents. La recette (vérification de la conformité du développement livré) est considérée comme le dernier rempart pour l’entreprise en cas de désaccord avec son prestataire, notamment dans les projets au forfait. Il faut donc soulever au plus tôt les points conflictuels lors de recettes intermédiaires. “Une fois le développement livré, le client doit disposer d’un délai suffisant pour pouvoir en examiner sa conformité par rapport aux documents de référence visés au contrat et son bon fonctionnement. En cas de défaut, le contrat devra avoir prévu des recours amiables permettant le déblocage de la situation sans pour autant faire supporter au client un préjudice ou des coûts supplémentaires”, conseille Bertrand Nouel.

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F. Bordage