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VDSL 2 : surenchère de promesses de débit entre OVH et Free

OVH promet 100 Mbits/s (réception) et 32 Mbits/s (émission) contre 90 MBits/s et 25 Mbits/s pour Free. Les débits réels en VDSL 2 pourraient être inférieurs…

Deux pionniers de la technologie VDSL2, en cours d’évaluation en Gironde et Dordogne, font assaut de promesses de débit. L’opérateur OVH prétend avoir basculé tous ses clients éligibles situés à Bordeaux depuis le lundi 10 juin à minuit.

Il leur promet un débit “réel” de 100 Mbits/s en réception et de 32 Mbits/s en émission, « là où d’autres acteurs du marché atteignent 90 MBits/s et 25 MBits/s ».

Une allusion directe à Free qui a déclaré la veille du week-end du 8/9juin 2013, offrir le VDSL2 à ces débits, à tous ses abonnés Freebox Révolution (moyennant un redémarrage de leur box), situés sur un périmètre géographique a priori plus étendu que son rival.

Free revendique plus d’une cinquantaine de noeuds de réseau équipés en VDSL2 dans toute l’agglomération bordelaise et ses environs et dans plusieurs villes de Dordogne.

Compte tenu des débits maximums de 100 MBits/s affichés, les deux FAI ont choisi le profil technique VDSL2, 17a. Celui-ci permet les performances les plus élevées parmi les profils autorisés par le comité d’experts techniques pour valider son utilisation sur le réseau téléphonique existant de France Télécom.

Environ 16 % des lignes d’abonnés concernées en France

Au-delà de ces chamailleries sur les débits, cette technologie n’a d’intérêt, par rapport à l’ADSL, que pour environ 16 % des lignes sur toute la France (5 millions d’abonnés environ) d’une longueur de moins d’1 km (en connexion directe, sans sous-répartiteur intermédiaire) par rapport aux répartiteurs d’Orange.

Le VDSL2 utilisant des signaux de fréquences élevées (17 MHz pour le profil à 100 Mbits/s), cette technologie s’avère plus sensible à certaines perturbations électromagnétiques exogènes par rapport à la paire téléphonique. Il y a ainsi un risque que les débits réels soient décevants, eu égard aux performances attendues.

« Alors que les performances théoriques maximales du VDSL2 peuvent permettre d’atteindre jusqu’à 100Mbit/s, le débit réel maximum observé sur le territoire devrait se situer autour de 50 Mbit/s pour les lignes les plus courtes » rappelait l’Arcep en validant cette technologie en avril 2013.

Lire aussi :

Haut débit : le VDSL 2 validé sous conditions pour les opérateurs (publié le 27 avril 2013)

Source :

Arcep

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Frédéric Bergé