Passer au contenu

Valérie Forier, négociatrice de contrats d’infogérance

Chez Steria, la responsable des produits d’assistance informatique externalisée ne connaît pas la crise.

Qui n’a pas frémi la première fois qu’un informaticien a pris, à distance, la main sur son ordinateur ? Impuissant, on le laisse cliquer là où bon lui semble, en jetant un ?”il sur sa propre souris restée immobile. Quelques secondes après, on raccroche le téléphone en le remerciant d’être parvenu à réparer l’incident : fichier introuvable, défaillance de l’accès à internet, etc. Gérée parfois par le service informatique de l’entreprise, cette assistance est ailleurs déléguée à un prestataire extérieur.

Merci Margaret…

Voici plus de dix ans que l’externalisation se généralise dans l’Hexagone, mais surtout outre-Manche. “La Dame de fer” aurait fait exploser le marché de l’infogérance, en imposant aux ministères une politique drastique d’économies. C’est en tout cas l’avis de Valérie Forier, responsable de l’offre dédiée à la microbureautique chez Steria.À 37 ans, c’est d’une main, plutôt gantée de velours, que cette dernière gère son équipe de commerciaux. Les aider à bâtir une proposition adaptée aux besoins du client constitue l’essentiel de son activité. Des réponses qu’elle peut aussi anticiper en recueillant l’avis des opérationnels du centre d’appels, stipule-t-elle. Actuellement, le client peut choisir de poster, en permanence, une équipe de Steria dans son entreprise. Ou de faire appel, ponctuellement, à une brigade de techniciens. L’offre peut être étendue à la logistique : si le portable d’un commercial nomade est déficient, un coursier est dépêché pour lui apporter un ordinateur de remplacement. Cette diversité d’options est étoffée au fur et à mesure de l’évolution du marché. “Les clients ont appris à contractualiser ce type de prestations”, souligne Valérie Forier. Son équipe doit donc “professionnaliser les offres à toute vitesse.” Et le modèle de facturation a été revu. “Il y a cinq ans, c’est l’importance du parc informatique qui constituait l’élément de référence du système de facturation, constate-t-elle. Dorénavant, on prend en compte la qualité de services.” Le récent rachat de l’essentiel des activités services de Bull a permis d’accélérer cette évolution : “Nous avons de plus en plus de contrats européens”, s’enthousiasme la jeune femme. Avant de balayer toute objection à l’infogérance. Les réticences des directions informatiques internes ? “Il y a en a de moins en moins.” La crainte des entreprises de confier des données confidentielles à un tiers ? “L’équipe est déjà intervenue pour le compte d’un transporteur de fonds.” La crise économique ? “Elle est toujours suivie dune embellie.” À croire que “commerciale” et “optimiste” sont synonymes…

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Valérie Quélier