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Utiliser son mobile hors de l’Union européenne reste onéreux

Les baisses de tarifs de l’itinérance mobile au 1er juillet 2013, ne concernent que 28 pays de l’Union européenne. Ailleurs, le consommateur doit rester vigilant.

La baisse des tarifs d’itinérance mobile (voix, SMS/MMS, Internet) à l’étranger, entrée en vigueur au 1er juillet 2013, est un bonne nouvelle pour les européens voyageant en Europe. Mais qu’en est-il ailleurs ?

« La régulation ne couvre que le territoire de l’Union Européenne. Ce qui signifie que les opérateurs peuvent récupérer les revenus perdus en Europe en augmentant les frais d’itinérance vers et à partir d’autres pays. C’est déjà le cas, et c’est évidemment préjudiciable pour les citoyens européens voyageant ailleurs et pour les citoyens non-européens qui voyagent en Europe » estime Luca Schiavoni, analyste en charge de la réglementation au sein du cabinet anglais Ovum.

A l’aube des vacances, le touriste devra y regarder à deux fois avant de se réjouir, sauf s’il reste dans le périmètre des 28 pays de l’Union européenne, incluant la Croatie, depuis le 1er juillet.

Quelques pays de l’Europe continentale (non-membres de l’UE) échappent, de ce fait, à la régulation des tarifs d’itinérance mobile comme la Suisse, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro ou l’Albanie. Des destinations de vacances comme les trois pays du Maghreb ne sont pas concernés, pas plus que la Turquie, l’Egypte ou Israël.

Résultat, la différence avec les prix régulés de l’Union Européenne peut désormais varier, rien que pour la téléphonie, de 1 à 3 ou voire de 1 à 5, chez un même opérateur.

La faible transparence tarifaire incite à la prudence

Parfois, quelques rares bonnes surprises ont été réservées par certains opérateurs sur certaines de ces destinations proches de la France.

Ainsi, Free Mobile vient de baisser le prix des appels téléphoniques, depuis les trois pays du Maghreb, à 0,95€/mn, soit – 67% pour les appels depuis la Tunisie et – 46% pour les appels depuis le Maroc (en local et vers la France)

Pour les destinations plus lointaines, c’est la régle de chacun pour soi qui prévaut. Les tarifs peuvent varier selon l’opérateur, le pays étranger où l’on se trouve, la destination appelée (local, vers la France ou un autre pays) et le mode de communication (voix, SMS/MMS, internet mobile), voire la situation concurentielle de la destination.

Mais, on peut ainsi remarquer, à titre d’exemple, que Free Mobile a, dans le même temps, augmenté le prix des appels voix passés depuis l’Afrique du Sud vers la France, de 1,75 €/mn à 2,19 €/mn.

A contrario, B&You propose sur les Etats-Unis, le même tarif d’itinérance mobile “agressif” pour les connexions Internet, qu’en Europe, soit 0,18€/Mo.

L’Internet mobile reste coûteux et imprévisible, hors de l’Europe

Plus généralement, la difficulté pour l’utilisateur de mobile provient de la complexité, voire de l’opacité tarifaire et de la cherté des frais d’itinérance de l’Internet mobile en dehors des pays de l’Union européenne.

Entre deux pays proches mais n’appartenant pas au même continent, c’est parfois l’escalade des prix pour l’itinérance mobile.

A titre d’exemple, l’abonné mobile B&You bénéficiera du tarif avantageux de 0,18 Mo/s à Algésiras au sud de l’Espagne mais paiera 10,24 €/Mo dès qu’il traversera le détroit de Gibraltar pour accéder à Internet depuis son mobile au Maroc.

Les tarifs de l’itiénance pour l’Internet mobile sont encore perçus à juste titre comme très élevés par les utilisateurs de mobiles en déplacement hors de leur pays d’origine. Résultat : ils désactivent les connexions de données sur leurs smartphones lorsqu’ils sont à l’étranger.

Il ne leur reste plus qu’à trouver une connexion wi-fi gratuite pour échanger des SMS ou téléphoner, sans surcoût sur leur facture, via une application mobile ad doc.

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Frédéric Bergé