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Up & Up gravit une nouvelle marche

La filiale de capital-risque de la Caisse des dépôts et de KPMG investit dans une troisième start-up, et compte bientôt lever entre 4,6 et 7,6 millions d’euros.

Ne dites surtout pas à Joël Pain qu’il fait dans l’incubation de start-up. Le président du directoire dUp & Up préfère de loin le terme d’accompagnateur. D’ailleurs, la filiale de C3D (branche industries et services du groupe Caisse des dépôts et consignations, CDC) et de KPMG ne fournit ni hébergement, ni services généraux à ses protégés. Et vise une rotation rapide de ses actifs.” Dès la réception d’un dossier, on envisage notre sortie en identifiant les industriels qui pourraient entrer dans les sociétés que l’on accompagne. On ne croit absolument pas à l’introduction en bourse pour sortir du capital. Nous souhaitons nous désengager à un horizon de deux ans”, assure Joël Pain. Depuis le lancement d’Up & Up en septembre, deux dossiers seulement ont été retenus sur 250. Et sur les 3 millions d’euros (20 millions de francs) levés auprès de ses deux actionnaires, à peine 760 000 euros ont déjà été déboursés.

Vers le conseil financier

Une prudence extrême ? Joël Pain s’en défend. Il met en avant le positionnement stratégique pour expliquer ce faible montant investi. Seules les sociétés qui disposent d’un savoir-faire ou d’un brevet avec une barrière technologique à l’entrée ou dont l’activité entre en synergie avec les métiers de la CDC et de KPMG peuvent prétendre à être financées par Up & Up.C’est le cas des deux premières élues : cette filiale a investi exactement 457 358 euros dans Full Index Network, une société de logiciels qui permet de gérer les bases de données de plusieurs millions de lignes en temps réel, à des fins de marketing, et 76 225 euros dans Tootravo.com, une plateforme d’intermédiation entre propriétaires et artisans pour faire réaliser des travaux.Dans les deux cas, des professionnels se sont montrés intéressés à entrer dans le capital. Dans les semaines à venir, une troisième société, qui commercialise un logiciel d’optimisation de consommation énergétique devrait recevoir quelque 300 000 euros d’Up & Up.Au-delà de l’apport purement financier, la société veut fournir du conseil pour éviter que les entreprises ne dépensent leur argent n’importe comment. “On ne peut pas se contenter de faire un chèque en blanc. D’autres ont plus d’argent que nous”, résume Joël Pain, qui se défend d’imposer tel ou tel type de prestations. “Le montant facturé provient d’une vraie négociation avec les sociétés en question.”Bilan : Up & Up a ” dispensé ” pour 122 000 euros de prestations à Full Index Network. Dans les prochains mois, Up & Up devrait accélérer ses investissements. Une deuxième levée de fonds comprise entre 4,57 et 7,62 millions d’euros est prévue pour septembre. Afin de parvenir, en vitesse de croisière, à financer une dizaine de dossiers par mois.

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Nathalie Brafman