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Unisys lance son mainframe à base de processeurs Intel

Au-delà de huit processeurs, votre ticket Windows 2000 est rarement valable. Disponibles sous NT et Unix, les serveurs Intel ES7000, d’Unisys, concurrencent les serveurs Risc de Compaq, de Hewlett-Packard, de Sun et de SGI

Il y a un an, nous l’avions présentée en avant-première. L’architecture CMP, d’Unisys, sera enfin disponible au premier trimestre 2000 dans le serveur ES7000, pour une somme inférieure au million de francs. Le nom de la gamme, E@action, la pré-destine à accueillir les lourdes applications de commerceélectronique.

Une gestion optimisée de la mémoire

Cette architecture, utilisée sur le modèle 7000, autorise le partage de différents systèmes d’exploitation sur un même serveur et permet d’isoler, le cas échéant, les problèmes. On peut ainsi disposer d’une importante base de données sous Unix, et faire tourner deux applications sous Windows en parallèle. Microsoft ayant annoncé qu’il exploiterait une licence de partitionnement dynamique de la mémoire dans sa prochaine version Windows, la collaboration avec Unisys durant le salon Comdex n’était pas de circonstance. Cette gestion sophistiquée de la mémoire entre plusieurs processeurs est une spécialité d’Unisys depuis le lancement des grands systèmes Sperry, au cours des années 70. Elle garantit une bonne disponibilité des applications, tout en modifiant l’affectation des ressources au gré des requêtes ?” une particularité appréciée sur les applications de commerce électronique, obsession des fabricants de serveurs. Contrairement à sa concurrente Numa, l’architecture CMP ne prévoit pas un nombre important de niveaux différents de mémoire entre processeurs. Elle est plutôt dotée d’une énorme mémoire de 64 Go, connectée à une série de quadriprocesseurs via un système de commutation dit Crossbar. Cela confère à l’en-semble une certaine redondance. Gros comme un bahut normand, ce mainframe peut loger trente-deux processeurs répartis par blocs de quatre ?” les Pods ?”, soit huit logements qui évolueront en fonction des différentes livraisons de processeurs chez Intel (pour le mo-ment, Pentium Xeon 32 bits, et, dans le futur, 64 bits, avec les fameux Itanium). Tous les disques et les alimentations sont redondants et permutables à chaud. L’arbitrage des différents segments du serveur est confié à un processeur de maintenance, qui surveille également l’ensemble des quatre-vingt-seize connecteurs PCI. On retrouve là le point unique de rupture, qui relativise le discours résolument axé sur la sécurité d’Unisys.

Unisys insiste sur l’aspect économique

Face à l’architecture Numa, également à base de processeurs Pentium économiques, que l’on retrouve chez Sequent et Data General (rachetés respectivement par IBM et EMC), Unisys insiste sur l’aspect plus direct de son architecture, qui la rend, théoriquement, plus rapide. En version NT, il serait, à puissance égale, environ 30 % moins cher que les ma-chines sous Unix. ;

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par Thierry Outrebon