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Une vitrine électronique mondiale pour les produits français

Industriels et distributeurs français opèrent leurs premiers échanges de fiches produits via le réseau mondial GDSN. Un long travail enfin récompensé.

Depuis juin, les groupes L’Oréal et Lavazza exposent leurs produits dans une vitrine mondiale en les déclarant dans le répertoire international GS1 Global Registry. Participant à ce pilote, les opérateurs de référentiels de
distributeurs Lucie (alliance Leclerc-Système U) et Provera (enseignes Cora et Match) ont enregistré leurs besoins en termes d’informations produits sur ce même répertoire.Tout à fait opérationnels à partir de la mi-juillet, ces échanges s’effectueront à partir du catalogue électronique Parangon, opéré par GS1 France et hébergé par Seres (La Poste-Bull) et sur le réseau mondial de synchronisation
des données (ou GDSN pour Global Data Synchronisation Network). Le Parangon traduira les messages du GDSN (GS1 XML 2.0.3) afin qu’ils puissent être utilisés par Lucie et Provera aux standards Eancom 97 et GS1 XML 1.3.1. D’autres
industriels, dont Nestlé et Georgia-Pacific, s’apprêtent à échanger leurs fiches produits avec ces distributeurs.Le GDSN autorise l’interopérabilité du Parangon avec d’autres catalogues électroniques. Ce que GS1 France résume par le slogan : ‘ Publier une fois, diffuser à tous. Souscrire une fois, recevoir
de tous. ‘
Une perspective heureuse lorsqu’on sait que le nombre de références en rayon a été multiplié par 2,2 en dix ans et que plus de 30 % des factures ne sont pas rapprochées automatiquement
 ?” lacune estimée à 100 euros par facture. Grâce à une fiabilité des données et à une productivité administrative accrues, la mise en place de catalogues électroniques pourrait, selon GS1 France, abaisser les coûts de gestion de
l’information produit de 65 euros par fiche et par an à 10 euros.

Une base de données produits unique

‘ Avant de choisir leur catalogue électronique, les industriels doivent fournir en amont un travail de longue haleine, rappelle toutefois Benjamin Couty, responsable de projet chez GS1 France.
Il leur faut bâtir une base de données produits unique en interne, récupérant les informations relatives aux produits disséminées à travers les directions métier. ‘ Au-delà d’une centaine de références, ce
travail est facilité par des solutions de gestion de l’information produit (PIM). IBM et SAP comptent parmi les principaux fournisseurs. Mais Agena 3000, Influe ou Soft Solutions ont aussi marqué des points en France.Agentrics, né de la fusion entre GNX et WWRE, 1Sync, issu du rapprochement entre UCCnet et Transora, et le Parangon sont les trois seuls catalogues certifiés GDSN pour assurer des échanges internationaux depuis la France. En outre, le
Parangon devrait vite jouer un rôle de passerelle entre catalogues locaux, tels Equadis, Catalogic, Vertical Wine ou @GP, et des distributeurs étrangers. Il passera la nouvelle certification GDSN à la fin 2006 (V. 3) et intégrera le nouveau
standard d’échange des données tari­faires (ou SPM pour Single Price Message) dès le printemps 2007. Suite aux nombreux litiges portant sur les données tarifaires, ce standard est d’ores et déjà très attendu par
l’industrie.

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Boris Mathieux