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Une vague de propos homophobes déferle sur Twitter [MAJ]

La porte-parole du gouvernement et ministre des Droits de la femme, Najat Vallaud-Belkacem, propose une réunion à propos des mots-clés haineux sur Twitter.

Première publication le 24 décembre 2012
Ce week-end, Internet a été secoué par deux vagues de messages homophobes et racistes. Twitter a à nouveau servi de défouloir à certains internautes…

Au mois d’octobre 2012, une vague de messages antisémites avait déferlé sur Twitter. Il avait fallu plusieurs jours de discussions pour que le site de microblogging accepte de retirer les tweets que des associations lui signaleraient. Deux mois plus tard, on observe deux nouvelles vagues nauséabondes.

Samedi 22 décembre, le hashtag #SiMonFilsEstGay est le plus utilisé et permet à un grand nombre de twittos de déverser des propos aussi absurdes qu’homophobes. Le principe semble être de trouver la pire destinée au fameux fils gay : « Je le jette dans l’Atlantique », « Je l’envoie chez les terroristes » « je l’interne en asile psychiatrique »… Le lendemain, c’est le mot-clé #SiMaFilleRamèneUnNoir qui lui succède avec autant de messages antipathiques.

Ce déferlement de haine fait tout de même réagir des Twittos anonymes qui tentent de renverser la vapeur avec des « il fait ce qu’il veut », « il aura deux parents qui l’aiment »… D’autres plus connus comme Bruno Juilliard, adjoint au maire de Paris en charge de la culture, ou Antoine Mokrane et Jospeh Mace-Scaron, journalistes, font également fait part de leur indignation.

Des hommes politiques expriment aussi leur inquiétude. Ainsi le maire de Paris, Bertrand Delanoë, condamne les propos homophobes tenus sur Twitter et rappelle que « la liberté d’expression et les réseaux sociaux ne doivent pas être pris en otage par quelques internautes qui ne cherchent qu’à inciter à la haine et au rejet de l’autre ».

De leur côté, les secrétaires nationaux du PS aux médias et aux questions de société, Philipppe Buisson et Marc Coatanéa, demande, dans un communiqué, à Twitter « de faire respecter la loi française sur son site. Les discriminations, le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie et les appels à la haine sont illégaux et punis par la loi : leur expression sur Internet ne fait pas exception à cette règle. » Les insultes homophobes sur Internet sont en effet passibles de 22 500 euros d’amende et de six mois d’emprisonnement confirme l’association SOS Homophobie.

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Cécile Bolesse