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Une Strasbourgeoise électrosensible perd son procès en appel

La justice a une nouvelle fois débouté la quadragénaire qui demandait à son bailleur social un relogement loin des antennes-relais.

La cour d’appel de Colmar a tranché ! L’office HLM CUS Habitat ne peut être tenu pour responsable des troubles de santé revendiqués par Sabine Rinckel, une Strasbourgeoise qui affirme être hypersensible aux ondes de l’émetteur de
téléphonie mobile situé à proximité de son logement. Dans un arrêt rendu ce lundi 15 décembre, la cour a confirmé le premier jugement rendu par le tribunal de grande instance de Strasbourg, qui avait déjà débouté la plaignante au mois de
septembre 2006.Cette quadragénaire souffre de maux de tête, de vibrations, de fourmillements et d’autres troubles, qu’elle attribue directement aux ondes électromagnétiques émises par une antenne-relais implantée dans la résidence. Elle avait
finalement
porté plainte contre son bailleur social, qui a autorisé l’installation de l’antenne, pour faire valoir son
‘droit à la jouissance paisible des lieux ‘. Elle réclamait un relogement en zone ‘ blanche ‘, neuf mois de loyer et 5 000 euros pour le préjudice moral
occasionné.

Manque de preuves médicales

‘ La cour d’appel de Colmar n’a pas eu l’intention de faire le procès des antennes-relais, ni de trancher sur l’existence de l’hypersensibilité électromagnétique [EHS]. Elle devait se prononcer sur la
responsabilité de CUS Habitat ‘,
nous a précisé Me Dominique Harnist, l’avocate de Sabine Rinckel. La responsabilité de l’office HLM n’a pu être établie par la cour, faute de preuves médicales.
‘ Le certificat médical attestant de l’électrosensibilité de Mme Rinckel a été produit après la clôture du dossier. Mais de toute façon, l’EHS n’est pas reconnue en France comme une maladie ouvrant des
droits ‘
, précise Me Harnist.Sabine Rinckel a deux mois pour décider de se pourvoir en cassation. Depuis le jugement de Strasbourg, elle a également porté plainte contre les opérateurs mobiles pour trouble anormal du voisinage. La plaignante sera défendue par Me
Richard Forget, avocat de l’association
Robin des Toits, qui ?”uvre pour la sécurité sanitaire des technologies sans fil. Un
procès clé pour les militants du principe de précaution, qui devrait avoir lieu dans les prochaines semaines.

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Julie de Meslon