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Une start-up française propose la cryptographie quantique clefs en main

SmartQuantum attaque à son tour ce marché. Elle propose un boîtier ‘ plug-and-play ‘ à raccorder à une fibre optique.

Après
les suisses IDQuantique et les américains MagicQTech, les français se lancent à leur tour dans la
cryptographie quantique. Huit mois après sa création, la start-up SmartQuantum présente son premier produit : la SQbox, une solution ‘ plug-and-play ‘ pour sécuriser
une fibre optique.Il suffit d’installer les deux boîtiers de part et dautre de la ligne et de les raccorder au reste du réseau par une prise GigaEthernet. À partir de cet instant, toutes les informations transitant par cette fibre (données, voix
ou images) seront cryptées à la volée en utilisant, par exemple, un protocole
AES à 192 bits.La partie quantique du chiffrement intervient lors de la création des clés (le code mathématique qui permet de crypter un message). En effet, un flot de photons polarisés s’écoule parallèlement aux données. Suivant leur état, le
récepteur en déduit la clé utilisée. Toute tentative d’interception ou d’écoute sur la fibre ?” immédiatement détectée par les SQbox ?” modifie cette polarisation, donc la clé aussi, et interrompt la
transmission.

Bientôt la voie des airs ?

Comme ses concurrentes, SmartQuantum veut séduire, avec cette technique, les entreprises (banques, industries pharmaceutiques, armées ou professionnels du secteur militaire) ayant besoin d’un canal sécurisé pour échanger leurs
données : centre de stockage
SAN, centre de recherche industriel. Elle compte se démarquer en annonçant des débits de transmission en gigabits par seconde (2,5 Gb/s pour l’instant, 10 Gb/s
d’ici à juin 2006), là où celui de ses compétiteurs se mesure seulement en mégabits par seconde.La société annonce aussi des évolutions impressionnantes avec la promesse d’intégrer sa SQbox dans un rack 1U en mars 2006, à l’occasion du salon allemand CeBIT et dans une simple carte à placer dans un équipement réseau
d’ici à octobre 2007. Plus étonnant, elle prévoit même de se passer de fibre optique d’ici à 2007 et de réaliser son échange de photons par le biais d’un laser aérien. Toutefois, dans ce dernier cas, la portée maximale des
transmissions tomberait de 80 à 20 kilomètres.Dans l’attente de réaliser tous ces projets, SmartQuantum doit d’abord trouver ses premiers clients, en France ou à l’international. Et les convaincre de débourser 200 000 euros pour une paire de boîtiers
ne sécurisant qu’une seule liaison par fibre optique.

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Stéphanie Chaptal