Passer au contenu

Une rustine pour stopper le déverrouillage des DVD haute définition

Les concepteurs du cryptage AACS ont collaboré avec l’éditeur de WinDVD, mis en cause dans le piratage des nouveaux formats de DVD.

C’est la fête dans le monde du DVD haute définition. Il y a dix jours, Sony publiait un communiqué de presse triomphant sur les 100 000 DVD Blu-ray de Casino Royale vendus en deux semaines. Vendredi
dernier, le 6 avril, le groupe AACS Licensing Administrator (1) chargé de concevoir et promouvoir la technologie de protection anticopie des DVD,
annonçait, lui, avoir comblé la faille qui avait rendu possible le piratage des disques haute définition haute définition HD DVD et Blu-ray.Pour rappel, c’est au début de cette année 2007 que des bidouilleurs avaient réussi à
déverrouiller ces nouveaux supports avant de publier sur Internet, dans des forums ou en vidéo sur YouTube, la marche à suivre pour les copier et les lire sur PC. Ces hackers
profitaient d’une faille dans le logiciel de lecture WinDVD, de l’éditeur Intervideo, détenu par Corel, pour récupérer la clé de cryptage de l’Advanced Access Content System.

Le jeu du chat et de la souris

L’AACS Licensing Administrator
a travaillé avec Corel pour que soit publiée une mise à jour de sécurité du logiciel. Pour pouvoir continuer à utiliser ce dernier, les utilisateurs devront télécharger
et installer un ‘ patch ‘ gratuit pour le logiciel. Cette rustine doit empêcher la récupération des clés de cryptage et leur circulation, et donc la lecture de DVD haute définition piratés. Sans cette installation, les
utilisateurs de WinDVD ne pourront plus lire aucun film au format Blu-ray et HD-DVD achetés dans le commerce. Entre pirates et industriels, le jeu du chat et de la souris continue. On attend désormais la réplique des hackers à ce nouvel obstacle.


(1) Composé de IBM, Intel Corporation, Microsoft, Panasonic, Sony, Toshiba, Walt Disney Company et Warner Bros. Studios.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Arnaud Devillard