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Une ressource commune pour le Web et le papier français

La fusion des deux éditeurs hexagonaux Wedia et Noheto leur permet de livrer une plate-forme commune aux supports Web et papier.

Les phénomènes de consolidation dans la gestion de contenu ne touchent pas que les géants américains du secteur mais aussi les petits éditeurs hexagonaux. En témoigne la fusion opérée, cette semaine, entre Noheto et Wedia. Le premier
pèse 2 millions d’euros. Il s’est spécialisé dans la gestion de contenu Web avec, une nette préférence pour le commerce et les catalogues électroniques. En 2006, il a signé plus d’une dizaine de références. Le second, deux
fois plus gros, cible la publication papier dans le monde de la presse. Sa solution couvre tous les flux : de la création de contenu à l’édition numérique finale du journal au format PDF, en passant par les étapes de correction,
validation et mise en page. Elle embarque d’ailleurs les deux principales offres du marché que sont inDesign, d’Adobe, et XPress, de Quark. La presse quotidienne, régionale ou spécialisée, fait partie des clients de Wedia. Grâce à
cette fusion, les deux acteurs entendent fournir un seul référentiel (fin 2007) quel que soit le canal de publication : papier ou Web.

Une levée de fonds de 1,5 million d’euros

‘ La nouvelle entité, Wedia, atteint une taille critique de 6 millions d’euros. Un argument de poids pour la levée de fonds de 1,5 million d’euros qu’elle vient de réaliser. Cela va
aussi aider à accroître sa présence à l’étranger ‘,
dit Paul P erdrieu, président de Noheto. Mais, au-delà de cet argument, les deux entreprises, par ailleurs rentables et en forte croissance (30 à 40 %), se
positionnent sur le créneau de la convergence des médias. Celle-ci est d’actualité dans la presse où les articles centralisés dans une plate-forme unique alimenteraient indifféremment l’édition papier et le Web. Même contrainte avec
les catalogues de produits publiés en versions numérique et papier.Reste que le rapprochement de ces deux mondes demeure peu courant, même si certains comme Documentum ou Unisys Media l’ont déjà initié. Il permet en tout cas à Wedia de se démarquer de Vignette et de Tridion, sur le Web, et de
Unisys Media, EidosMedia, et Protec, sur le papier.

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Vincent Berdot