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Une migration sans incident

Dans un premier temps, nous avons classé les produits selon quatre critères : facilité d’installation/déploiement, migration, richesse fonctionnelle et administration.

1. Facilité d’installation et de déploiement

Quel que soit le serveur, l’installation s’effectue poste par poste, ce qui n’est envisageable que pour des structures modestes. Point important en cas de migration depuis
Exchange : l’authentification, que ce soit chez Mirapoint, IBM ou Kerio, peut être prise en charge par l’annuaire Active Directory de Microsoft. Le stockage de paramètres annexes, tels différents numéros de téléphone ou de fax,
s’effectue, lui, avec les annuaires internes des solutions alternatives.Le serveur de Mirapoint propose de reconfigurer les clients Outlook, par la création d’une connexion Imap ou POP avec le nouveau serveur. Malgré l’absence d’assistants, son installation reste simple. Cette
dernière s’effectue à l’aide d’une console texte locale ou d’un navigateur Web. Kerio et IBM proposent des assistants, qui opèrent cette reconfiguration par des profils associés à des connecteurs.

2. Migration depuis Exchange 2003

Les serveurs d’IBM et de Mirapoint sont les plus aboutis en la matière, car ils peuvent fonctionner conjointement avec le serveur Exchange 2003, durant le temps nécessaire au transfert de tous les comptes. Ce qui
facilite la continuité de service. Le logiciel de Kerio va récupérer les comptes, puis basculer vers son logiciel de messagerie, ce qui explique sa note. IBM et Kerio utilisent deux outils de migration intégrés. Les transferts de données entre
serveurs se déroulent sans difficulté.Tous ont récupéré les e-mails munis de leurs pièces attachées, mais aussi les attributs des messages (lu, suivi, réponse éventuelle, importance…). Côté travail de groupe, les réunions et les rendez-vous ont aussi été
transférés. Point faible, les calendriers partagés n’ont pas été récupérés par la solution de Mirapoint. En contrepartie, ce dernier est le seul à récupérer les dossiers publics. Autre lacune, une grande partie du contenu de la base de
MailServer de Kerio n’est pas automatiquement chiffrée à la fin du transfert des données.

3. Richesse fonctionnelle

Tous les serveurs de ce comparatif prennent en charge le client de Microsoft, Outlook 2003, et proposent un client d’exploitation Web. Les serveurs sont rétrocompatibles avec le client Outlook 2000. Kerio et IBM
sont les deux serveurs qui exploitent le mieux les fonctions d’Outlook : correcteur d’orthographe, moteur de recherche (e-mail en fonction de l’auteur ou en fonction de mots-clés dans le corps du message), redirection de
l’e-mail dans des sous-dossiers, création de tâches ou liste de contacts personnels…De son côté, Mirapoint conseille le client wWeb fourni, car il ne dispose pas de connecteurs pour Outlook, ce qui dégrade les fonctions disponibles. L’interface web ne gère ni le glisser-déplacer de courriels d’un
dossier vers un autre à la souris, ni l’assignation ou l’état d’avancement de tâches. Seul IBM intègre un workflow documentaire et une base de connaissances.

4. Administration

Tous les serveurs offrent plusieurs profils d’administrateurs. La plupart des solutions fonctionnent selon deux modes. Soit en exploitant leur propre base d’utilisateurs, soit en s’interfaçant avec
l’annuaire Active Directory qui traite alors les authentifications. Ce dernier choix d’architecture dégrade les fonctions du serveur Mirapoint, car, dans ce cas, il ne peut gérer simultanément sa base interne. Domino propose des
fonctions complètes.Toutefois, l’ergonomie de son client d’administration est médiocre. Ce dernier exploite une machine virtuelle Java et se révèle lent, ce qui incite à utiliser son équivalent Web, qui offre des fonctions comparables.
Hormis le boîtier de Mirapoint, les solutions testées proposent leur propre logiciel de réplication et de sauvegarde. Le boîtier de Mirapoint nécessite des logiciels tiers pour gérer cette sauvegarde, tels ceux édités par Legato ou Veritas. Il
dispose d’interfaces de restitution bien fournies, mais qui ne peuvent faire l’objet de modifications. L’interface web de Kerio, bien conçue, reste limitée à la gestion des utilisateurs.

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Olivier Bibard avec Francisco Villacampa