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Une marque, un homme

Qui dit Apple pense tout de suite à Steve Jobs, lhomme de toute les situations de la marque à la pomme.

Apparue un premier avril (1976), Apple s’affirme d’emblée comme un trublion dans le monde des ordinateurs personnels. En 1978, l’Apple II est la machine la moins chère et la plus facile à utiliser. Mais le succès de Steve Jobs et Steve Wozniak sera de courte durée.En 1981, la pomme passe dans l’ombre du logo noir et rouge d’IBM, qui inonde le marché avec le premier PC. La réponse d’Apple tardera à venir, ralentie par les luttes de pouvoir. Lisa, le projet initié lors d’une visite au Xerox Parc en 1979 a, depuis, échappé aux mains de Steve Jobs, qui se lance dans la mise au point d’une autre machine.Le Macintosh sera le premier ordinateur à moins de 500 dollars. Steve Jobs décide d’aller chasser chez Coca-Cola les ta-lents de direction générale qui lui manquent. John Sculley devient le patron d’Apple. Un mariage de raison qui ne tiendra pas. En 1985, Jobs tente d’évincer son rival en voyage. Mais Sculley est averti et Jobs doit quitter la société.Apple connaît alors le premier trimestre déficitaire de son histoire et licencie 1200 personnes. Sculley s’en prend à Bill Gates, dont la version 1.0 de Windows ressemblerait par trop à l’interface Mac. En même temps, le PDG d’Apple initie la politique de licence du système Mac OS à des fabricants d’ordinateurs sous-traitants. Le lancement de la première imprimante laser d’entrée de gamme et du logiciel de PAO Page Maker installe durablement Apple comme fournisseur emblématique des métiers de presse et des arts graphiques.A la tête de la firme, Sculley est bientôt remplacé par Spindler puis par Gil Amelio, ex-patron de National Semiconductor. Ni l’un, ni l’autre ne parviendront à enrayer la perte de confiance des clients et des actionnaires. Apple se révèle notamment incapable d’honorer un carnet de commande d’un milliard de dollars, faute de pièces détachées.Jobs attend son heure. En 1996, il a été approché par Gil Amelio pour le nouveau système d’exploitation, basé sur Unix, que l’ancien cofondateur d’Apple était parti développer chez Next Computers. La décision de rachat de Next par Apple, rendue publique en décembre 1996, confirme la rumeur : Steve Jobs est de retour.

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Paul Philipon-Dollet