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Une locomotive de luxe

Non seulement la Californie est à elle seule l’une des premières économies du monde, mais elle se paie en plus le luxe d’afficher une croissance de…

Non seulement la Californie est à elle seule l’une des premières économies du monde, mais elle se paie en plus le luxe d’afficher une croissance de rêve. La progression annuelle moyenne de son PIB a été de 8,9 % entre 1997 et 2000, contre 6,2 % pour le reste des États-Unis. Un chiffre qui peut être considéré comme normal dans un pays émergent avec un revenu par habitant très faible comme la Chine. Lorsqu’il est appliqué à la Californie, on comprend mieux pourquoi le redémarrage d’une des régions les plus riches du monde (30 000 dollars, soit 34 000 euros de revenu annuel moyen par habitant en 1999) est attendu avec impatience. Premier producteur agricole des États-Unis, elle est surtout, selon une récente note de l’ambassade de France à Washington, un État de premier plan concernant le secteur des technologies de l’information et de la communication, avec le Massachussetts, New York, Washington et le Texas. Aux États-Unis, le secteur des TIC, qui pèse 700 milliards de dollars, représente 9 % du PIB. La direction des relations économiques extérieures estime vraisemblable “une relance significative du secteur” aux États-Unis et souligne que la crise des dot-com “ne remet pas en cause la forte croissance de l’internet”.Dans ces conditions, il est normal qu’une certaine impatience se manifeste à l’endroit de cet État de l’Ouest américain, qui s’assume apparemment sans trop d’états d’âme quand il s’agit de dégraisser dans la seconde ou de pratiquer sans modération l’épandage des stock-options sur ses habitants.La France en profitera-t-elle ? Oui, dans la mesure où, en dépit des retours, on estime à 4 500 le nombre de cadres tricolores présents autour de la baie de San Francisco. Mais lorsque les services de l’ambassade de France regardent les chiffres de près, ils notent que les Allemands et les Britanniques sont plus prompts que nos compatriotes dans la chasse aux bonnes affaires. Il reste que la France est le sixième investisseur étranger en Californie avec 250 exploitations répertoriées. Avec un petit bémol peut-être dû à un phénomène gravitationnel ou au décalage horaire plus favorable : les centres décisionnels sont sur la côte Est…

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Philippe Bonnet