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Une grappe de serveurs sous Linux dans un bus CompactPCI

Les performances de la grappe de serveurs rack en lames sous Linux d’Availix ont été testées par notre laboratoire dans un environnement Web et dans ses fonctions de tolérance de pannes. Le constructeur présente un honnête concurrent sur le marché.

Quelles sont les performances réelles, et la capacité à résister à des pannes provoquées, d’une grappe de serveurs rack en lames conçue par Availix, petite société française ? C’est à cette question que le laboratoire du groupe Tests a tenté de répondre.Le c?”ur de l’offre Availix est un logiciel, baptisé Lineo Availix Clustering, qui s’appuie sur une distribution logicielle Linux et sur un châssis à bus CompactPCI.

Des comparaisons honorables

La configuration testée est un serveur en rack de 4 U composé de six cartes processeurs (2 d’origine Teknor Applicom, et 4 d’origine Force Computers), dotées de Pentium III à 500 MHz et d’un disque dur de 18 Go. Ces cartes sont disposées horizontalement dans le châssis. Une autre, dénommée Lineo Availix HA Arbiter, gère les fonctions d’arbitrage du bus CompactPCI.Deux tests de performances ont été effectués pour évaluer la capacité de la machine en tant que serveur Web. Pour le premier, celui de Web statique – où aucun élément dynamique ni d’accès à une base de données n’est impliqué -, vingt-quatre clients LoadRunner consultent une série d’adresses de sites (URL) stockées sur le serveur en test. Le temps moyen pour réaliser cette opération a été de 16 secondes – à comparer aux 14 secondes relevées dans les mêmes conditions sur un Dell PowerEdge 1500 SC biprocesseur Pentium III à 1,13 GHz. Quatre des six processeurs sont utilisés pour traiter des requêtes, les deux autres étant affectés à des fonctions de contrôleurs.Pour le test de Web dynamique, quatre-vingt-seize clients Web simultanés sont employés pour solliciter le serveur qui doit assurer le traitement de la surcharge d’activité en plus de celui des requêtes suivantes : appel du script Perl, compilation et exécution. Ce test compare le serveur d’Availix à une machine de puissance similaire, tels le Dell PowerEdge 1500 SC ou un serveur doté de fonctions sophistiquées à tolérance de pannes, comme le Bull Express 5800 320La. Résultat : le niveau de performances atteint est honnête, puisque, sur un test de 5 minutes, l’Availix, fourni avec un seul disque dur peu endurant, enregistre 4 140 requêtes, contre 2 665 pour le Bull, et 3 088 pour le Dell. Quatre tests de tolérance de pannes ont ensuite été effectués alors qu’une charge générée par un test Web statique était appliquée au serveur. En retirant un contrôleur actif, une partie des requêtes en cours se perd. Quand le second contrôleur prend la main (ce qui prend environ 15 secondes, laps de temps durant lequel aucune nouvelle requête n’est traitée), celui-ci recommence le traitement des requêtes. Puis, une des quatre cartes processeurs est retirée du serveur. Là encore, une partie des requêtes en cours n’aboutit pas. Les nouvelles requêtes continuent toutefois d’être traitées par les trois autres cartes processeurs en service.

Perte des transactions, mais redémarrage assuré

Dans le troisième test, la perte d’un module d’alimentation redondant n’a eu aucun impact sur le fonctionnement du serveur et le traitement des requêtes. Puis, l’Availix a été privé de son alimentation électrique et réalimenté, ce qui a entraîné son arrêt complet suivi de son redémarrage. Les transactions en cours ont été perdues, mais, au bout de 1 min 30 s, les requêtes des clients étaient traitées.

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Frédéric Bergé