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Une femme découvre son dossier médical sur la Toile

Normalement le dossier médical est confidentiel. Hélas, une mère de famille a eu la désagréable surprise de trouver le sien, et celui d’autres patients, sur Internet en libre accès !

La collecte de données personnelles et le respect de leur confidentialité est un sujet délicat. Mais s’il y a un domaine où cette notion est primordiale c’est bien celui de la santé. Une femme de 37 ans a pourtant découvert son dossier médical en ligne révèle le quotidien La Provence dans son édition du 1er mars 2013.

C’est en tapant son nom de famille dans Google que cette mère de famille a vu remonter son dossier médical sur un lien non sécurisé. Y figuraient notamment des informations confidentielles sur la naissance de son fils, il y a plus de quatre ans, à l’hôpital Nord de Marseille, sur la santé de son fils et la sienne. Elle lira même des détails sur le bébé à l’accouchement : « pâleur cutanée, signe de détresse respiratoire, cyanose du visage, transfert en réanimation ».

Ces informations étaient à la portée de tout le monde, sans clé ni code d’accès, à côté de son numéro de sécurité sociale s’est insurgée cette femme qui a déposé plainte. A l’hôpital on « tombe des nues » et assure qu’une enquête interne sera menée pour savoir « s’il y a des fuites ou un piratage interne ». Cette mère de famille est d’autant plus inquiète qu’elle a pu consulter les dossiers de dizaines de patients !

L’hôpital a trouvé la « fuite » et s’excuse

Après enquête, la « fuite » viendrait d’un fichier rassemblant des données sur les enfants prématurés indique un responsable de l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille à La Provence : « Les médecins qui ont mené cette étude l’ont fait héberger à l’extérieur de l’hôpital par un site qui n’avait pas pris toutes les précautions pour en garantir la confidentialité. Depuis, l’erreur a été rectifiée. Aujourd’hui, le fichier est chez nous et inaccessible. »

Si l’hôpital présente ses excuses, l’avocat de la mère de famille a promis de saisir la justice et la Commission nationale informatique et libertés (Cnil). « On peut fabriquer ainsi en quelques secondes, à partir de citoyens ordinaires, des parias », déplore-t-il.

Source : La Provence

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Cécile Bolesse