Passer au contenu

Une déclaration européenne pour le livre signée à Francfort

A l’initiative de la France, 14 pays ont signé la première déclaration européenne pour le livre lors de la foire allemande. Une prise de position à peine voilée contre les pratiques d’Amazon.

Amazon. Son nom est dans toutes les têtes mais personne n’a osé le prononcer ce 9 octobre à la foire de Francfort. Ce matin, 14 pays (Allemagne, Belgique, Croatie, Espagne, Italie, etc..) ont signé la première déclaration européenne pour le livre. Un texte concocté sous l’impulsion de notre Centre National du Livre. Mais il vise bien à défendre les auteurs et les lecteurs contre le monopole d’Amazon sur le marché du livre numérique.

Extrait : « Le secteur du livre fait face aujourd’hui aux pratiques commerciales de certaines multinationales de l’internet qui faussent la concurrence. Elles pratiquent le dumping fiscal, cassent les prix pour pénétrer sur les marchés, acquérir une position dominante et vendre leurs propres produits. »

Face à cette situation, la déclaration préconise trois grands axes à privilégier. Le premier consisterait à obtenir « l’interopérabilité ». En clair, les lecteurs doivent pouvoir lire n’importe quel ouvrage sur n’importe quel support. Mais on voit mal comment imposer une telle disposition à Amazon, qui dispose d’un système propriétaire et utilise son propre format AZW pour ses Kindle. Cela supposerait également de supprimer les DRM, ces verrous électroniques qui protègent une œuvre. Et dans ce cas, il deviendrait impossible de continuer à lutter contre le piratage. Or, c’est précisément la deuxième priorité fixée par la déclaration qui prône également une « rémunération équitable de la création ».

Enfin, les signataires veulent obtenir un taux de TVA réduit sur les livres papier et les e-books pour favoriser leur accès au plus grand nombre.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Amélie Charnay