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Une boutique en ligne pour moins de 60 000 F

Sage, leader des logiciels de gestion commerciale, s’attaque au marché de la boutique en ligne à petits prix pour ses clients. Ses arguments bousculent France Télécom, dont l’offre Télécommerce piétine.

” Nous allons devenir le premier hébergeur de sites entreprises “, annonce Bruno Paulet, responsable de l’offre de boutique en ligne de Sage. Cet éditeur a séduit 2,5 millions d’entreprises, d’Europe et des États-Unis, dont 440 000 en France, via ses marques Best Software, Ciel, Sari, Sybel ou Peachtree, grâce à ses logiciels d’entrée de gamme de comptabilité, de gestion commerciale et de paye.

Une concurrence relative

Sage a décidé d’ouvrir les portes du commerce électronique à ses clients. L’hébergement technique proprement dit est sous-traité. Sage commercialise la boutique en ligne, et le ” moteur ” de synchronisation entre la gestion commerciale de la PME et le site marchand. “Des projets menés avec des solutions comme celles de BroadVision, d’Intershop ou de Vignette coûtent plusieurs millions de francs, et conviennent à des entreprises aux alentours de 1 milliard de francs de chiffre d’affaires “, argumente Bruno Paulet. L’offre de Sage coûte, au plus, 50 000 F ht pour la licence, et 1 000 F ht par mois pour l’hébergement. Mieux, pour la Ligne 30, la licence est gratuite, et l’hébergement ne coûte que 700 F ht. Sage annonce avoir convaincu une centaine de clients dans les six derniers mois. “Dans le B to C, nous sommes concurrents de Télécommerce. Mais ce dernier ne gère pas de back-office. Il n’y a pas de gestion des stocks. Si un prix change dans la gestion commerciale, cela n’apparaît pas sur le site Web “, note Bruno Paulet. “Cette absence n’est pas dramatique aujourd’hui. Nous nous adressons à des PME-PMI dont les volumes de vente sont si faibles qu’ils ne nécessitent pas de gestion évoluée “, réplique Jean-Christophe Hammond, de Télécommerce. Ce dernier compte 650 clients, des PME-PMI tels que Comtesse du Barry et Marmara, dont 563 sites marchands actifs. Leur chiffre d’affaires cumulé en 2000 a été de 75 millions de francs, soit en moyenne 130 000 F par boutique. “Cependant, ajoute Jean-Christophe Hammond, nous travaillons à l’interfaçage avec des progiciels de gestion pour PME-PMI. Mais, il y a une forte dispersion dans les produits utilisés. Le progiciel pour lequel un interfaçage est le plus souvent désiré est le progiciel de comptabilité.”

Une filiation assumée

L’ambition de Télécommerce est plutôt d’offrir la palette la plus complète en termes de moyens de paiement et un back-office monétique complet. Les paiements s’effectuent par liaison SSL, avec numéro de Carte Bleue et date de validité, en s’appuyant sur Transact, d’Open Market, un logiciel vieillissant qui adoptera le serveur d’applications d’ATG.Le meilleur moyen de paiement, pour Jean-Christophe Hammond, serait la généralisation du téléphone mobile comme lecteur de Carte Bleue. Télécommerce n’est pas une filiale de France Télécom pour rien…

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Jean-Pierre Blettner