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Un site Web essaye de lancer une action collective contre Free Mobile

Actioncivile.com veut surfer sur le mécontentement des consommateurs et leur propose de s’allier pour négocier des indemnités de la part de Free Mobile dont le réseau serait «défaillant».

Surbooking dans les avions, commandes non livrées par des sites Web, agios prélevés par les banques… le tout jeune site ActionCivile.com, il a ouvert au début du mois de mai 2014, s’attaque à de nombreux sujets afin d’obtenir réparation pour les plaignants. Deux de ses nouvelles campagnes vise l’univers de la téléphonie mobile.

Entamée depuis seulement quelques jours, une de ces actions vise Free Mobile que le site veut « poursuivre » pour « réseau défaillant ». Elle a réuni, à ce jour plus de 2 600 plaignants. Elle est ouverte jusqu’au 31 octobre prochain et le site espère atteindre le chiffre de 100 000 inscrits pour cette action. On est loin du compte, mais leprésident et fondateur du site, Jérémy Oinino, est confiant. « Nous espérons bien que cette affaire rassemblera autant de plaignants que celle concernant l’assurance emprunteur. Tous les jours, 5 000 internautes se joignent en effet à cette action. »

S’il est atteint, le site lancera une médiation avec l’entreprise pour obtenir une indemnisation individuelle des plaignants en s’appuyant sur « l’obligation de résultat » à laquelle Free Mobile est tenu, est-il indiqué sur la page du dossier. « Le non-respect par Free de ses obligations contractuelles est évident. Il n’y a pas de raison que les consommateurs ne soient pas indemnisés », ajoute le dirigeant.

Actioncivile.com chiffre d’ailleurs l’indemnisation des plaignants à une moyenne de 1 655 euros par personne en fonction du préjudice subi. Elle est établie sur la base de ce que les internautes ont réclamé, avec en premier lieu le remboursementd e leur abonnement additionné de dommages et intérêts.

Free ne fait aucun commentaire

La deuxième action vise les offres illimitées de onze opérateurs mobiles qu’Actioncivile.com estime « mensongères ». Elle rassemble encore moins de plaignants, ils ne sont que 1 346, et prend fin à la mi-octobre.

Le site explique sur la page détaillant son fonctionnement que si les médiations échouent, il donne la possibilité au plaignant de saisir le tribunal compétent pour obtenir réparation. Mais Jérémy Oinino espère que la « menace » d’un recours massif à la justice poussera Free à accepter une médiation sur laquelle le dirigeant compte beaucoup. « Nous ne sommes pas là pour créer inutilement du contentieux. Nos actions sont justifiées », conclut-il.

Reste que toute cette démarche n’a rien d’altruiste, puisque le site prélèvera « 15 % des indemnités récupérées par les inscrits en cas de succès de l’action collective ».

Contacté pour réagir face à cette « poursuite », Free nous a simplement indiqué « ne pas faire de commentaire sur ce site ».

A lire aussi :
L’Arcep ouvre cinq enquêtes administratives contre Free, Bouygues, SFR et Orange, paru le 27/5/2014

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Cécile Bolesse