Passer au contenu

Un serveur monoprocesseur abordable et performant

Le Primergy Tx150 de Fujitsu Siemens offre un confort rare en entrée de gamme. Fondé sur un P4 à 2,8 GHz, il vient concurrencer les serveurs équipés de Xeon

Pour choisir un serveur d’entrée de gamme destiné à être utilisé pour des applications simples, les performances ne sont pas le seul critère de sélection. Fujitsu Siemens l’a bien compris : il livre son modèle monoprocesseur Primergy
TX150 enrichi d’équipements de sécurité à un prix compétitif. Les capacités de ce serveur n’ont, en outre, pas à rougir de la comparaison avec des concurrents exploitant des processeurs Xeon.

Configuration : disque et contrôleur Raid en standard

Le serveur Primergy TX150 que nous avons testé est construit autour d’un processeur Pentium 4 cadencé à 2,8 GHz avec 512 Ko de cache. Il dispose de 1 Go de mémoire (une barrette de 512 Mo et deux de 256 Mo ECC DDR SDRAM PC2100)
exploité par un jeu de composants ServerWorks GC-SL à 533 MHz. Le Primergy TX150 est équipé d’un contrôleur Raid 1 Adaptec Ultra 320 monocanal intégré, soutenu dans la configuration testée par un second contrôleur en Raid 5 avec 32 Mo de cache. Dans
une cage disque interne, ont été installés quatre disques durs Maxtor Atlas Ultra 320 de 36 Go à 10 000 tr/min, en Raid 5. Ces disques sont insérables à chaud. Les interfaces se révèlent assez nombreuses : quatre connecteurs PCI 64 bits/33 MHz et un
cinquième 32 bits/33 MHz, une interface Ethernet 10/100/1000Base-T intégrée, trois interfaces USB 1.1 réparties à l’avant et à l’arrière de la tour. Deux alimentations internes de 250 W ainsi qu’un lecteur de CD-ROM complètent cette tour moyenne de
5U. Des outils simples d’utilisation aident à gérer la configuration comme Adaptec Storage Manager, Server View (pour suivre l’état de la ventilation et de la température) et Alarm Monitor de Fujitsu Siemens. Enfin, grâce à un circuit intégré à la
carte mère, le Primergy s’administre à distance, au travers du LAN, même en cas de défaillance de l’OS (ici, Windows 2000 Server, Pack 3).

Performances : une rapidité très satisfaisante

Nous avons soumis le serveur à deux tests : rapidité transactionnelle (à base de script CGI/Perl) et initialisation de sessions SSL avec clé de 1024 bits. Puis nous avons comparé les résultats du Primergy TX150 à ceux obtenus par deux
modèles de configuration équivalente, mais munis de Xeon à 2,8 GHz (un processeur, il est vrai, techniquement très proche dans un cadre monoprocesseur), l’un assemblé par Phoenix Computer (FSB 400 MHz avec trois disques durs) et l’autre de NEC (FSB
533 MHz avec quatre disques durs). À l’issue des tests, le TX150 parvient étonnamment à dépasser ses rivaux ­ jusqu’à 6 % ­ aux épreuves CGI/Perl, hors HyperThreading. Après activation de cette technologie, le serveur de NEC reprend l’avantage, avec
un gain surprenant de près de 75 %, qui confirme l’avantage de l’HyperThreading en configuration monoprocesseur. Même remarque pour les épreuves SSL, pour lesquelles le Primergy TX150 obtient des résultats quasi identiques à ceux de ses concurrents,
toujours hors HyperThreading.

Notre avis : un rapport équipement/prix intéressant

Comparé à des serveurs équipés de processeurs Xeon, le Primergy TX150 affiche des performances très intéressantes. Le Pentium 4 se révèle ainsi largement suffisant pour des utilisations telles que le service de fichiers, l’impression
ou encore la messagerie. Les fonctions de sécurité proposées en standard, comme la double alimentation, le sous-système disque Raid ainsi que l’administration à distance, sont également satisfaisantes au regard du prix affiché. Regrettons néanmoins
que Fujitsu n’autorise pas le remplacement à chaud des disques et, surtout, qu’il ne propose pas une déclinaison Pentium 4 à 3,06 GHz de son serveur ­ à ce jour, la seule version du processeur équipée de la technologie HyperThreading.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Stéphanie Renault