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Un robot et beaucoup d’espace pour gérer les besoins du Groupe Tests

De deux gigaoctets il y a six ans, les capacités de stockage de l’éditeur du Nouvel Hebdo ont bondi à 576 gigaoctets aujourd’hui. Une inflation gérée sans heurts au prix d’un effort d’anticipation.

Comment gère-t-on le stockage lorsque l’on est un groupe de presse, en l’occurrence, le groupe Tests, éditeur du Nouvel Hebdo? Le groupe Tests est une grosse PME, éloignée des titans comme Hachette Filipacchi Médias ou Emap. La problématique de sauvegarde et d’archivage dépend largement du nombre de journaux édités dont il faut mettre en mémoire les milliers de pages et d’images publiées chaque semaine et chaque mois.À celà, il faut ajouter les fonctions messageries et les données gérées par les départements administratifs comme le marketing. Pour les besoins courants, la capacité de stockage du groupe se monte à 576 téraoctets, répartis entre 24 serveurs de 24 gigaoctets chacuns. Le taux de mobilisation ou d’occupation de l’ensemble est de 70 % environ. La progression est sensible, comme le fait remarquer le directeur des systèmes d’information François Ventura, puisqu’il y a six ans “nous ne disposions en tout et pour tout que deux gigas“. Cette évolution s’explique par l’accroissement en taille de l’entreprise, l’utilisation des ressources en réseaux et, corrélativement, l’abandon par les utilisateurs des disquettes haute-capacité pour transférer leurs données. De surcroît, le poids des fichiers transportés augmente. Les images haute définition prennent le pas sur celles, plus légères, en basse définition. Ce qui implique un rapport de un à sept en termes d’espace occupé sur un support de sauvegarde.Depuis son arrivée il y a six ans, François Ventura a mis en place une stratégie de sauvegarde allant du stockage souple sur les quatre dernières semaines et visant à récupérer facilement un fichier perdu par erreur de manipulation, à des processus complets permettant de récupérer un fichier sur les sauvegardes hebdomadaires des trois derniers mois. En six ans, rien n’a été détruit et tout, ou presque, a été archivé mensuellement. Dans le process général, la direction informatique du groupe Tests laisse la responsabilité aux responsables de chaque titre de constituer au moins deux archives distinctes sur CD gravés des numéros parus. Tout est donc sous contrôle ? “Pas forcément, souligne François Ventura. La sauvegarde ce sont des photos à dates et heures fixes, un fichier détruit entre deux photos est donc perdu. ” C’est ainsi que les sauvegardes messageries sont pratiquées à midi, à l’heure où les gens vont déjeuner.Pour l’ensemble du processus stockage, lessentiel repose sur unserveur, un Sure Store 718 Hewlett-Packard, capable de sauver 560 gigaoctets de données compressées (le taux de compression est de deux). Prochainement, le robot HP, qui coûte environ 15 000 euros (100 000 francs), devrait être doublé pour améliorer le process tout en augmentant les capacités. Quant au stockage physique des sauvegardes, il est délocalisé en deux endroits différents, dont un coffre à la banque, tout comme les bijoux de famille.

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