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Un réseau câblé de 13 000 prises chez Axa IM au c?”ur de la Défense

Sur quinze étages, on trouve un boîtier de raccordement tous les 1,35 mètre. Au c?”ur de l’infrastructure, du câble en cuivre de catégorie 6 et de la fibre multimode.

Câbler, en plein c?”ur de la Défense, quinze étages d’une tour flambant neuve est un projet à la fois grisant et impressionnant. C’est celui qu’a vécu, en 2000 et 2001, Axa Investment Managers. Les chiffres en témoignent : treize mille prises RJ 45 pour l’informatique et le téléphone (soit un boîtier de quatre ou six prises tous les 1,35 mètre), près de 1 000 kilomètres de cuivre et 50 kilomètres de fibre optique. Autre caractéristique unique de ce projet : l’utilisation de câble de catégorie 6, taillé pour le Gigabit Ethernet.Tout commence en août 2000, lorsque Axa, avant de prendre possession des lieux, se met à établir un cahier des charges du futur câblage, qui doit répondre à deux contraintes : une forte densité de prises et d’importantes distances à couvrir, surtout en hauteur. Il fait appel au cabinet Collman Benett International, et le document est bouclé en octobre. Les grandes lignes sont tracées : raccordement de mille deux cents PC et d’autant de téléphones, un local technique principal en sous-sol et un local technique par étage. La fibre multimode devra transporter jusqu’à 10 Gbit/s et le câblage de distribution horizontale en cuivre le Gigabit Ethernet.

Des postes de travail raccordés en 100 Mbit/s

Un premier appel d’offres est lancé pour sélectionner le fournisseur du système de câblage, Avaya, et un second pour retenir la société de services responsable du déploiement, Getronics. Amorcée en novembre 2000, la double opération est achevée en janvier 2001. “Parmi nos critères de choix, nous avions inscrit le respect du planning établi, l’expérience de ce type de grand chantier, l’assise de la société, sa méthodologie, et le partenariat avec le fournisseur”, précise Jean-Marc Duchaussoy, responsable de l’équipe projet au sein de la direction des systèmes informatiques. “Getronics compte mille personnes en France, où nous réalisons un chiffre d’affaires de 4 milliards d’euros, répond Jacques Benichou, directeur marketing. Par ailleurs, nos relations avec Avaya remontent à 1985, époque où la société faisait encore partie d’AT&T. Enfin, nous avons mis au point une solide métrologie de précâblage. En revanche, c’était notre plus grosse opération, et la première avec du câble de catégorie 6.”Le chantier commence en mars 2001, et il sera achevé en août. A temps pour que le personnel puisse emménager à partir d’octobre de la même année. Il a mobilisé deux chefs de projet chez Getronics et a compté jusqu’à cinquante-trois personnes en même temps parmi les installateurs retenus par Getronics pour la partie pose de l’infrastructure.“Nous avons vu large, et nous ne prévoyons pas d’extension avant cinq ans, souligne Jean-Marc Duchaussoy. Aujourd’hui, les postes de travail sont raccordés en 100 Mbit/s. Mais certains d’entre eux pourraient passer au Gigabit Ethernet.” L’option sans fil pour la mobilité n’a pas été retenue. “Nous avons préféré miser sur la densité des prises. Elle nous permet de réaménager les locaux en étant sûrs qu’un boîtier est toujours à proximité de tout bureau et que les salles de réunion sont équipées.”Autre sujet à la mode, pour le moment écarté chez Axa IM : la voix sur IP. Et ce pour cause de retour sur investissement peu rentable. Côté applications, il s’agit, avant tout, de flux financiers, de temps réel pour la voix (salles de marché) et de Web-TV sur le site internet. La vidéo en continu (streaming video) ou la visioconférence internationale, grosses consommatrices de bande passante, sont à l’étude. “Avec du 10 Gbit/s en rocade, estime Jean-Marc Duchaussoy, nous avons, là aussi, vu large, et la bande passante devrait être suffisante.”

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Jean-Pierre Soulès