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Un premier trimestre prometteur à Paris

À l’instar des Bourses américaines, Euronext semble recouvrir son pouvoir d’attractivité. Et ce malgré la faiblesse des cours.

Universal Multimedia, Sword, Xilam, Archos, etc. Après une longue période de vaches maigres, les projets d’IPO se succèdent à Euronext Paris. En janvier déjà, le Marché libre avait accueilli deux technologiques, Access 2 Net et Logic Instruments. Même si l’indice du Nouveau Marché stagne autour des 1 100 points et que l’IT CAC est toujours dans le rouge, la reprise des opérations semble précéder l’embellie boursière.Pour Yannick Petit, PDG de FF&T Equity, société de conseil pour les introductions, le phénomène est saisonnier : “2001 est derrière nous, et avec elle, le gros de la crise. Le premier trimestre est toujours propice aux introductions car les investisseurs sont plus ouverts. Ils viennent de clôturer l’année, ont fait le ménage dans leur portefeuille et disposent d’une réserve de cash à investir”. Il faut également convenir que les patrons ont tendance à faire fi de la morosité, comme Ait-Yala Kaci, PDG d’Universal Multimedia, société qui développe des écrans plasma. “Quand on fait du chiffre et qu’on a des produits, il faut aller en Bourse, même si c’est le début d’un cycle infernal avec des contrôles légaux et fiscaux. Notre société a d’ailleurs perdu deux tiers de sa valeur, du fait de son introduction sur le Nouveau Marché. Mais il vaut mieux avoir 5 % qui rapportent, que 100 % du capital d’une société qui ne vaut rien.”Le marché redémarre aussi avec un autre état d’esprit. Les patrons ont réappris que l’IPO fait partie de la stratégie d’une entreprise, sans constituer pour autant un moyen facile de toucher le jackpot.“Si nous désirons nous introduire, c’est parce que nous avons besoin d’argent maintenant pour développer notre marque et constituer un réseau commercial international. Et puis, il faut bien qu’un jour quelqu’un aille en Bourse”, ironise Henri Crohas, PDG d’Archos, société qui développe des minipériphériques. Il consent toutefois à expliquer qu’il a préféré retarder l’opération de quelques mois après les événements de septembre. Il est vrai que 55 % de son chiffre d’affaires sont réalisés outre-Atlantique.Quant à Xilam, société d’animation, elle s’introduira le 7 février sur le Second Marché pour financer sa croissance externe. Elle entend y lever 15 millions d’euros pour acquérir des sociétés anglo-saxonnes positionnées sur le “préscolaire” (animations pour les moins de 4 ans). “Nous n’entrons pas en Bourse le dos au mur. Notre trésorerie est équilibrée”, précise Marc du Pontavice, son PDG. À côté de ces événements, une pléiade de projets d’introductions ou de transferts notamment du Marché libre vers le Nouveau Marché n’attendent plus qu’un regain économique. Le second trimestre verra-t-il une poussée des IPO? “Nul doute que si les performances des introductions de ce début d’année sont au rendez-vous, elles engageront une dynamique”, conclut Yannick Petit.

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Hélène Puel