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Un plan social dans les tuyaux de NC Numéricâble et France Télécom Câble

Le rapprochement des deux câblo-opérateurs aboutit à la création d’une nouvelle entité baptisée Ypso. Le groupe s’apprête à se séparer de plus de 500 employés.

Mardi 17 mai se tiendra la première réunion dans le cadre du plan de sauvegarde de l’emploi chez Ypso. Cette raison sociale désigne la nouvelle entité née de
la fusion de NC Numéricâble, France Télécom Câble, TTC TCE (ancien TDF Câble) et de Câble de l’Est (ancien SEM Câble), et dont les actionnaires sont aujourd’hui Altice et le fonds
d’investissement Cinven (également actionnaire du groupe Tests, éditeur de 01net.).Le plan social promet d’être conséquent. Près de 700 emplois devraient être concernés sur les 1 200 personnes environ qu’emploie le câblo-opérateur. ‘ Un rapprochement suppose toujours des doublons
et donc des suppressions de postes à moyen terme. Mais ici, la direction va bien au-delà. Des services entiers vont disparaître
‘, prédit un représentant syndical.La restructuration conduirait à la suppression pure et simple de près de 315 postes. Tandis que plus de 210 emplois seraient externalisés. La nouvelle direction, qui n’a pas répondu à nos appels, prévoirait de délocaliser le
centre d’appels et les services de maintenance réseau. Ces deux activités seraient sous-traitées respectivement par Teleperformance et par Sogetrel. Enfin, près de 170 salariés se verraient proposer une nouvelle affectation de poste.

Des négociations entamées avec l’ancienne direction

Aujourd’hui, notre marge de man?”uvre est inexistante. L’ancienne direction a signé en décembre 2004 un accord sur des garanties sociales avec les délégations syndicales, exceptée la CGT. Cet accord a été
adossé à la vente de la société
‘, s’insurge Davy Athuil, secrétaire adjoint du CE et élu CGT.FO, CFDT, CFTC, CFE/CGC et l’UNSA ont préféré négocier des garanties sociales de manière anticipée avec une direction connue, plutôt que de traiter par la suite avec leur nouvel actionnaire. Cet accord porte sur le livre III du plan de
sauvegarde, autrement dit sur l’aspect social, et prévoit entre autres un guichet de départ, la création d’une commission de reclassement, etc. Les syndicats ont toutefois signé l’accord sans connaître l’ampleur de la restructuration.’ Nous avons un mois pour faire une contre-proposition. L’accord ne porte pas sur le livre IV, sur le projet économique. Nous allons faire appel à des experts et démontrer en quoi l’externalisation n’est pas
rentable
‘, explique le représentant syndical. Toutefois les discussions iront vite. Puisque daprès les accords signés, la restructuration devra être bouclée le 6 juillet prochain.

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Hélène Puel