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Un OS rien que pour le z800

IBM joue sur tous les tableaux pour élargir le cercle de ses clients.

Après l’effet d’annonce du z800 dédié à Linux, IBM n’a pas tardé à rajouter neuf nouveaux mainframes à son catalogue. L’un d’eux n’est cependant destiné qu’à assurer le couplage des architectures en cluster Parallel Sysplex. Il s’agit du Model 0CF (pour Coupling Facility). Les huit autres offrent des puissances s’échelonnant de 80 à environ 630 Mips. Ces configurations exploitent de un à quatre processeurs, les quatre modèles d’entrée de gamme n’en utilisant qu’un. Les serveurs disposent de 8 Go de mémoire en standard, évolutive jusqu’à 32 Go. En fait, pour les technologies embarquées, “le z800 reprend 95 % des fonctions du z900”, précise Guy Breton, responsable des produits mainframes zSeries chez IBM France. Une mise à niveau vers ce dernier est d’ailleurs possible. “Nous récupérons toutes les cartes : entrées/sorties, etc., et conservons le même numéro de série”, explique Guy Breton. Et le tour est joué.

z/OS.e se consacre aux applications internet

Côté logiciels, la nouveauté apparaît surtout au niveau du système d’exploitation. Le z/OS.e, disponible uniquement sur la nouvelle plate-forme, se veut le digne héritier du z/OS. Si ce n’est son tarif, moins élevé. En contrepartie, pas question d’utiliser les moteurs transactionnels CICS et IMS, ou les programmes Cobol ou Fortran. z/OS.e se prédestine à accueillir des applications pour internet, pour le moment développées avec Websphere, ainsi que des bases de données web. Il supporte les langages Java, J2EE, C et C++. Le z800, serveur de consolidation par définition, devait néanmoins pouvoir faire cohabiter plusieurs systèmes d’exploitation. C’est chose faite grâce au partitionnement. Il est ainsi possible de réserver au moins une partition à z/OS et à son lot d’applications mainframes traditionnelles. Le client ne paie alors z/OS qu’en fonction de la puissance utilisée sur les partitions concernées. En revanche, en ce qui concerne la machine dédiée à Linux, le Model 0LF (pour Linux Facility), la configuration est des plus statiques. En effet, il n’existe, à ce jour, aucune possibilité de faire tourner dessus un autre système dexploitation. Même si, en réalité, la machine est simplement bridée par microcode.

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Jean-Marie Portal