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Un nouvel outil de développement RAD pour Linux, signé Borland

Kylix est à la fois un Delphi et un C++ Builder, mais la cible de cet outil de développement est Linux. Moyennant certaines modifications de code, cet environnement de Borland pourra recompiler les applications écrites pour Windows.

Préannoncé il y a dix-huit mois, Kylix est déjà disponible. Cette ” précipitation ” est contraire aux habitudes de Borland. Mais des fuites sur Internet ont contraint l’éditeur à dévoiler son outil de développement pour Linux avec un peu d’avance. Kylix représente l’aboutissement d’un virage stratégique en direction de Linux, qui avait démarré avec Interbase.

Un outil multicible

Le nombre d’outils de développement disponibles sous Linux est assez important, mais la communauté des développeurs attendait un véritable outil RAD (Rapid application development) offrant les mêmes performances que ceux qui sont disponibles sous Windows. C’est ce qu’avait montré une étude que Borland avait effectuée en 1999, et qui l’avait décidé à mettre le cap sur Linux. L’éditeur estime cependant que Kylix n’entre pas en concurrence avec les outils existants. Ces derniers sont plutôt destinés au développement du système lui-même, alors que Kylix doit servir à créer à la fois des applications propriétaires et des applications Open Source.Avec Kylix, Borland a repris les techniques qui ont fait le succès de son produit phare, Delphi. On peut considérer que Kylix est à la fois un Delphi et un C++ Builder pour Linux. L’essentiel du travail n’a pas été de mettre au point le compilateur, qui a été disponible assez rapidement. Il a porté sur l’écriture de la bibliothèque de classes.Baptisée CLX (Companion library Xplateform), celle-ci s’appuie sur la VCL de Delphi, dont elle possède la même hiérarchie. Il s’agit d’une bibliothèque multiplate-forme dont la cible pourra être tout autant Windows que Linux. Ainsi, les applications Windows déjà écrites sous Delphi pourront, dans certains cas, être recompilées sous Kylix. Seules les applications très simples pourront l’être directement. Pour les autres, il y aura obligatoirement une réécriture de code, puisqu’il ne sera, évidemment, possible de conserver ni les composants ni les appels à l’API Win32.

Se faire un nom dans la communauté Linux

Le projet de Borland est plus ambitieux que la simple mise à disposition d’un outil de développement. Il cherche également à imposer des standards au niveau des accès aux bases de données. En effet, Linux ne dispose pas, comme Windows, d’API telles que ADO (ActiveX data object) ou ODBC (Open database connectivity). En lançant Kylix, Borland fait une proposition de modèle à la communauté Linux.Comme de coutume, Borland décline son outil en plusieurs versions. La première – Server – est la plus complète, la deuxième – Desktop – est plutôt destinée aux développements d’interfaces utilisateurs. La troisième, Open Editor, qui ne sera disponible que cet été, devrait respecter les spécificités GPL Open Source. En outre, l’éditeur laisse entendre qu’elle pourrait être gratuite. Une quatrième mouture, Kylix Enterprise, devrait voir le jour à la fin de l’année. Elle contiendra les langages Delphi et C++ à l’intérieur du même environnement, et intégrera Corba.

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Alain Coupel