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Un mur d’images à la maison

ATI propose une puce graphique capable de gérer six écrans en même temps. Formidable. Et ensuite ?

Selon plusieurs études (de fabricants de moniteurs !), le bi-écran est un vrai plus pour la productivité. Pas sûr que la nouvelle trouvaille d’ATI/AMD le soit autant : le concepteur de puces graphiques nous fait le coup du “ C’est moi qui ait la plus grosse ” en sortant sa technologie EyeFinity6. Avec un “ 6 ” à la fin pour le nombre d’écrans que sa carte graphique est capable de gérer… simultanément ! La résolution du mur d’images peut en effet atteindre les 7 680 points par 3 600 avec des écrans 30 pouces (76 cm). Dans la version que nous avons testée, les six 22 pouces (56 cm) délivraient déjà 5 040 points par 2 100 : de quoi s’éclater avec un simulateur de conduite automobile ou de vol. Et là, sur le plan technologique, nous nous sommes pris une vraie claque. Surtout quand on se souvient de la galère pour relier deux écrans à l’ordinateur il y a encore dix ans.Mais soyons réalistes : à 470 euros la carte, 1 000 euros le PC et 1 500 les six écrans et leur support, cette innovation cible un marché de niche. Que dis-je ? De niche dans la niche ! Et si les joueurs et technophiles que nous sommes sont épatés par un tel système, nous ne pouvons nous empêcher de penser que rares sont ceux qui sauteront le pas et que cette démonstration de puissance ne finisse, en réalité, par atterrir sur le bureau des traders, des administrateurs systèmes, des architectes ou encore des ingénieurs-concepteurs.Du point de vue du monde du gaming, cette technologie est une réponse un peu faible aux assauts de Nvidia, qui, avec ses effets physiques, son accélération matérielle et ses lunettes 3D, dispose d’atouts de poids pour faire pencher la balance de son côté au moment du choix de la car te graphique. Des atouts moins chers et moins encombrants.Et, là, on met le doigt sur LA problématique des fabricants de puces 3D : comment sortir du carcan du monde des joueurs et réussir à toucher un public plus large ? Nvidia a déjà amorcé sa mutation en utilisant ses processeurs graphiques pour les calculs scientifiques, les rendus graphiques de l’industrie, etc. Et il y a fort à parier qu’ATI/AMD n’en reste pas à ses six écrans. Car, dans le petit milieu des processeurs et puces graphiques, la bataille croisée Intel/AMD – ATI/Nvidia sera sans pitié pour celui qui restera à la traîne… Qui a parlé de fusion ?

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Adrian Branco