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Un milliard vaut bien quelques données personnelles

La société Ad Play, qui édite le site de loterie en ligne Emilio.com, lance eMilliard, un jeu événementiel où est mise en jeu la coquette somme d’un milliard de francs.

” Nous sommes arrivés après nos concurrents, en août dernier. Nous sommes donc obligés de faire preuve d’originalité “, déclare Andrzej Kawalec, cofondateur d’Ad Play, société éditrice de la loterie en ligne Emilio.com.Et la société fait fort. Ad Play a ouvert le 9 mai dernier emilliard.com, une loterie où sont mis en jeu 1 milliard de francs pour un éventuel heureux gagnant. Comme pour toutes les loteries en ligne, la somme est garantie par une société d’assurance. “Une seule, américaine, spécialisé dans les risques spéciaux, comme les catastrophes naturelles a accepté de nous assurer”, affirme Andrzej Kawalec.

Une chance sur 1,5 million

Pour un joueur, la probabilité de toucher le gros lot est de 1 chance sur 1,5 million s’il valide 7 grilles en parrainant un maximum de personnes. Réponse à la clôture du jeu, le 31 août. Dans le pire des cas, un partenariat avec webmiles.fr (site de fidélisation de Bertelsmann) assure un minimum d’autres gains. webmiles.fr fera notamment gagner à un des participants de cette loterie une île de 32 000 m2 située à quelques kilomètres des côtes du Canada. “Le terrain est constructible et pleinement cessible”, enchérit Andrzej Kawalec.” En tablant sur la participation de 300 000 joueurs, les chances de gagner cette somme ne sont pas négligeables “, affirme-t-il. Andrzej Kawalec évalue ainsi à quelques pour cents la probabilité de voir le milliard tomber dans la poche d’un internaute.Mais l’opération est onéreuse. Même si Ad Play n’aura pas à débourser un centime, l’assurance lui en coûtera tout de même plusieurs millions de francs. La start-up a, d’ailleurs, réalisé un tour de table de 10 millions de francs à l’occasion de ce jeu. “L’événement nous coûtera entre 5 et 10 millions de francs. Cela dépendra notamment du prix de l’assurance, qui varie selon le nombre de joueurs”, précise Andrzej Kawalec. Selon le dirigeant, pas de quoi mettre en péril la société : “Le recrutement d’un membre ne nous coûte que quelques francs, contre près de 50 pour Bananaloto, et nous n’avons jamais été plus de 6 dans l’entreprise. Nous avons une visibilité sur dix-huit mois dans le pire des cas.”D’autant qu’Ad Play compte bien sur eMilliard pour doper ses activités. Ainsi, l’objectif de l’investissement vise à constituer une base de données de 300 000 personnes. “Consodata prendra en régie notre base et la vendra à des sociétés voulant faire du marketing direct. En même temps, nous pourrons lutiliser pour attirer de nouveaux membres sur Emilio.com”, conclu Andrzej Kawalec.

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Frantz Grenier