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Un métalangage en quête de normalisation

Pour assurer l’interopérabilité, XML utilise des schémas pour le balisage des données et des API qui standardisent la communication entre applications

XML est un métalangage qui ajoute des informations pour décrire des données. Indiquées sous forme de balises, ces métadonnées n’ont de valeur que si entreprises et applications partagent les mêmes définitions. Pour que XML assure cette interopérabilité, deux concepts lui sont associés : des documents qui normalisent le balisage des informations et des API, qui autorisent la communication entre applications.

Les schémas succèdent aux DTD

Issu du monde SGML (métalangage ancêtre du HTML), XML en a également repris les concepts, dont les DTD (Document Type Definition). Associées à un secteur d’activité, les DTD normalisent la syntaxe d’un document en séparant la forme du contenu. Elles définissent un jeu de balises pour formater chaque type de donnée ainsi que l’arborescence des informations au sein d’un document ou d’un flux. Pour faciliter les échanges, les DTD ont donné naissance aux schémas. Contrairement aux DTD, ce dernier n’a plus besoin d’être joint à l’application qui l’utilise. Il suffit d’intégrer le lien vers le site qui publie le schéma pour que l’application s’y réfère, afin d’interpréter les données. Une fois insérées entre des balises, les données sont considérées comme des objets XML. Pour les manipuler, les applications utilisent des parsers, logiciels qui extraient les données et les traitent en se référant au schéma. Mais les parsers doivent partager la même interface pour dialoguer. Pour l’heure, trois API se disputent le marché : DOM (Document Object Model), SAX (Simple API for XML) et XML Data Binding. Ratifié par le W3C, DOM est orienté vers la gestion de documents, alors que les deux autres API sont plutôt adaptées au traitement de flux. DOM charge l’intégralité de l’arbre d’objets avant d’en extraire les données. Si l’opération est indispensable lorsqu’il faut traiter un document dans son intégralité, elle est très gourmande en mémoire et très lente quand un seul objet est nécessaire. C’est la raison pour laquelle SAX et XML Data Binding chargent les objets un à un, au fur et à mesure des besoins. Préconisée par Sun, XML Data Binding intègre une dimension sémantique adaptée à l’interprétation d’objets métier. Pour l’heure, ces trois API cohabitent dans l’univers XML, chaque application utilisant la plus appropriée au type d’événement traité.

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MV