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Un jeu sans génie

Un jeu de John Romero qui se traîne loin derrière les références du genre. Dommage, on attendait mieux !

Certes, John Romero, l”un des créateurs adulés de Doom et du premier Quake, est un génie du jeu vidéo, mais c’est un génie nonchalant. Résultat : voilà trois ans que ce maître de l’action sur CD-Rom, ?”uvrant désormais en solo, tient les joueurs en haleine avec l’arrivée, éternellement reportée, de son Daikatana. Finalement édité par Eidos, ce titre, qui semblait fort bien parti pour devenir l’Arlésienne du jeu d’action, se montre donc enfin sur nos ordinateurs. Et il faut bien avouer que les impressions sont plutôt mitigées. Il y a du “pas mal” et du “moins bon” dans Daikatana. Bien sûr, c’est un bon Quake-like (je cours, je saute, je ferraille et je tire), bien emmené par une bande-son, bourrée de musiques et d’effets percutants à souhait. Après les quelques décors monochromes des premiers niveaux, verdâtres et lassants, les graphismes du jeu (de la Grèce antique au Japon futuriste) gagnent en contraste et en éclat pour atteindre par la suite une luminosité très intéressante. Mais il y a tout de même beaucoup de déchet : l’intelligence artificielle des monstres que vous devez éliminer et de vos partenaires de missions est déroutante, voire tout simplement incohérente par moments. Et que dire du scénario ?” récupérer un sabre sacré, le Daikatana, pour sauver le monde ?” dont il n’est véritablement question que dans les belles séquences de transition, pendant lesquelles le joueur est, par définition passif. Las, Daikatana n’est qu’un jeu moyen, sans vrai génie.

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La rédaction