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Un héraut pour le jeu vidéo

Jean-Claude Larue, patron du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisir, défend le poids du jeu-business.

Passionné, Jean-Claude Larue fustige “ces pouvoirs publics qui ne comprennent rien “. Et le nouveau président du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisir (Sell) de s’indigner contre “un pays qui rate un rendez-vous “. Sa diatribe ne porte pas sur les résultats du premier tour de la présidentielle, mais sur le mépris des politiques vis-à-vis de l’industrie du jeu vidéo. Pour mieux convaincre de l’importance de ce secteur, il énumère à l’envi les chiffres d’outre-Atlantique : “12 millions d’adeptes ; le jeu vidéo est le loisir préféré de 33 % des Américains ; 45 % des femmes jouent…” On préférerait avoir enfin les statistiques des pratiques hexagonales. Patience : l’intarissable représentant des professionnels du cru négocie des études similaires avec le cabinet d’études GFK pour la fin de l’année.

Obtenir une baisse de la TVA

Dans sa ligne de mire figurent également la baisse de la TVA ?” objectif 5,5 %, comme pour les livres ?” ou encore le reversement de droits d’auteur en cas de copie privée de jeux vidéo, à l’instar des cassettes audio. Pour lutter contre ce que cet ancien de Philips appelle une “injustice”, alors que son industrie “représente 20 milliards de dollars [22,2 milliards d’euros, ndlr] dans le monde, soit davantage que le chiffre d’affaires du cinéma en salle “. Pourtant, à défaut de stars, le monde du jeu vidéo peine à se hisser au rang de 8e art. “Il faudrait peut-être que Bruno Bonnell, le PDG d’Infogrames, sorte avec Laetitia Casta”, s’amuse Jean-Claude Larue, par ailleurs administrateur de cette société d’édition de jeux.?’uvrant dans le monde culturel depuis 20 ans ?” il fut notamment vice-président de Polygram, président des archives de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) et membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) ?”, cet homme de 58 ans vient également de prendre la présidence de l’Internet Software Federation of Europe (ISFE). Objectif : défendre à Bruxelles les intérêts des éditeurs, notamment ceux des trois Français, Infogrames, Vivendi Universal Games et Ubisoft, qui “figurent parmi les dix premiers du marché mondial”.

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Valérie Quélier