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Un étudiant américain imprime des armes à feu en 3D

Les Etats-Unis, paradis des armes à feu, ont accordé une licence officielle de fabricant à un étudiant qui rêve d’imprimer des fusils, des pistolets et des mitraillettes en 3D.

Cody Wilson, un étudiant texan en droit, a une obsession : il veut fabriquer ses propres armes à feu et il veut que tout le monde puisse le faire, tranquillement à la maison. Comment ? Grâce à l’impression 3D. En effet, ce jeune homme de 25 ans – qui se définit lui-même comme un crypto-anarchiste – a créé il y a quelques mois l’association Defense Distributed, dont le but est de développer et distribuer des designs 3D et open source de composants d’armes à feu.

Sur le site web de cette association, on trouve une véritable armurerie virtuelle où tout est téléchargeable sous forme de fichiers 3D : des chargeurs, des magazines, des silencieux, des munitions, etc. Est-ce que c’est légal ? Oui, car il y a deux jours, Cody Wilson a reçu une licence officielle de fabricant d’armes, six mois après avoir déposé son dossier de demande. Selon le site Ars Technica, la licence obtenue est de type 7, ce qui lui permet de fabriquer et vendre des armes à feu et les munitions qui vont avec.

Un domaine encore expérimental

L’objectif ultime de Cody Wilson, c’est de créer une arme complète qui soit imprimable de bout en bout, afin de court-circuiter les fabricants industriels. Mais est-ce que c’est possible ? En théorie, oui, mais pas encore à la maison. Les imprimantes 3D accessibles au grand public utilisent de la matière synthétique (plastique, résine) avec laquelle on peut créer – à la limite – un chargeur ou un magazine. Cody Wilson a d’ailleurs fait des tests, pas forcément concluants.

Mais imprimer un canon en plastique ou en résine, ce n’est pas possible : la dissipation de chaleur serait trop importante. Quant à l’impression 3D en métal, elle existe mais qu’à un niveau professionnel. Un particulier doit nécessairement passer par un prestataire spécialisé (ce que 01net a d’ailleurs testé dans le cadre du bricolage). Mais un prestataire classique n’a pas le droit d’imprimer des pièces destinées à des armes à feu. Defense Distributed va peut-être se lancer sur ce créneau…  

Lire aussi :

L’article de Ars Technica
Le blog de Defense Distributed

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Gilbert Kallenborn