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Un chemin semé d’embûches attend Noos

Le câblo-opérateur a confirmé sa volonté de parvenir à l’équilibre en 2004, malgré le ralentissement attendu des recrutements d’abonnés lors de l’arrivée de la télévision numérique terrestre (TNT).

” Pour ce qui est de notre structure économique, la date de l’équilibre est toujours la même : 2004. Pour cela, il faudrait que nous doublions notre pénétration actuelle “, a déclaré le directeur général de Noos, François Guichard.Aujourd’hui, le câblo-opérateur affiche un taux de pénétration de 34 % à la fin juin 2001, avec 843 000 abonnés sur 2,45 millions de prises commercialisables, un ratio inférieur à la moyenne nationale de 38,7 %, selon les chiffres de l’Association française des opérateurs des réseaux multimédia (Aform). En 2000, Noos a réalisé un chiffre d’affaires de 1,6 milliard de francs, en hausse de 20 %. François Guichard s’est refusé à préciser le montant des pertes accusées en 2000 et du chiffre d’affaires visé en 2004 pour parvenir à l’équilibre.” L’objectif de rentabilité tient compte
d’un ralentissement de la croissance du parc d’abonnés et non d’une perte d’abonnés lors de l’arrivée de la TNT prévue fin 2002 ou début 2003. Nous l’intégrons dans notre business plan sans plus d’appréhension que cela “, a-t-il déclaré en soulignant toutefois la difficulté de prévoir dès aujourd’hui l’impact de la TNT.

Bouleversements stratégiques dans le secteur du câble

Il a reconnu que la qualité des services de Noos laissait encore 20 % de ses clients insatisfaits ou très insatisfaits, malgré la rénovation et la reconstruction du réseau entreprise depuis 1999 moyennant un investissement de 600 millions d’euros (quatre milliards de francs). Ces investissements ne sont pas remis en cause par la volonté de désengagement de la communication de son principal actionnaire, Suez.” Gérard Mestrallet (président de Suez) nous a confirmé qu’il assurerait les engagements et les investissements prévus “, a-t-il noté. Une restructuration du secteur du câble en France paraît inévitable face à la nouvelle stratégie de Suez, à la sortie attendue de Vivendi Universal du troisième câblo-opérateur français, NC Numéricâble, et aux difficultés du néerlandais UPC, numéro quatre en France.Dans ce contexte, Noos entend se concentrer sur la réorganisation de son réseau même si François Guichard estime qu’un rapprochement avec NC Numéricâble ” aurait un sens commercialement “. Noos est détenu à 50,1 % par Suez, 27 % par le câblo-opérateur britannique NTL et 22,9 % par Morgan Stanley Dean Witter Capital Partner.

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La rédaction (avec Reuters)