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Un cahier des charges fonctionnel

Pour qu’un produit réponde à un besoin, il faut instaurer le dialogue. Le cahier des charges fonctionnel en est la synthèse.

Je veux un machin qui fasse ça “, résume tout cahier des charges fonctionnel (CDCF). Mais sa qualité réside dans les précisions du “machin” – le produit – et du “ça” – les fonctions. Le raccourci n’est pas anodin, car il cite le produit avant ses fonctions. Et grande est la tentation d’écrire directement le cahier des charges fonctionnel du produit, alors que l’essentiel réside dans ses fonctions. Le “CDCF besoin” décrit ce que souhaite l’utilisateur, et le “CDCF produit” ce qui sera fourni.
Aborder le besoin avant le produit implique d’instaurer un dialogue continu entre l’utilisateur et le fournisseur ou le concepteur. Ce dernier, qu’il soit interne ou externe, devra pousser l’utilisateur à expliciter, voire à confesser, ses désirs. Même l’austère norme NF X 50-150 qualifie le besoin comme “exprimé ou implicite, avoué ou inavoué, latent ou potentiel” ; la tâche n’est donc pas facile.
Mais dialoguer nécessite de parler une langue commune et d’accepter, de part et d’autre, de ne plus se réfugier dans un confortable jargon de spécialiste. Les organismes normalisateurs internationaux l’ont compris : les recueils de vocabulaire ne cessent de s’enrichir. Ils peuvent également s’appuyer sur une base de dictionnaires techniques très riche.
Le dialogue demande aussi du temps et de l’organisation. Pour ne pas céder à la facilité, mieux vaut s’en remettre à des méthodes de travail telles que l’analyse fonctionnelle et l’analyse de la valeur. Des méthodes efficaces.

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Simone Wapler