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‘ Un budget mal sécurisé ‘

Alex Türck, le président de la Cnil, sollicite à nouveau le Premier ministre pour réclamer une rallonge de son budget et une augmentation des effectifs.

Par deux fois, le président de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a tiré la sonnette d’alarme. Fin novembre, il écrit au Premier ministre que la Cnil est dans une situation budgétaire
‘ qui s’apparente à une cessation de paiement. Un déficit de 532 000 euros menace son bon fonctionnement, et risque de la contraindre à renoncer à l’exercice de certaines de ses missions, alors qu’elle connaît un
accroissement spectaculaire de son activité ‘
.Bien entendu, une copie du texte est envoyée à la presse. Début décembre, le président récidive devant ses homologues européens, à Londres. Il plaide alors l’insuffisance de moyens pour lancer des initiatives coordonnées, faire de la
communication, accroître la capacité d’expertise, évaluer et renforcer les moyens d’action, et conduire des travaux pour reconnaître un droit universel à la protection des données. Fausse agitation ou inquiétude légitime ? Avec un budget annuel
de 9 millions d’euros et un effectif de 90 personnes, la Cnil dispose, certes, de l’un des plus faibles budgets de toutes les autorités indépendantes similaires en Europe.Mais ce montant, en augmentation de 26 % par rapport à 2005, est exactement celui qu’avait réclamé à l’époque son président, Alex Türck. Lequel déclare : ‘ Aujourd’hui, il faudrait que l’on soit 200
avec un budget doublé pour répondre à nos missions. ‘
Avait-il auparavant sous-estimé l’ampleur de la tâche ? Sans doute ! C’est pourquoi il réclame une rallonge au Premier ministre, quitte à manipuler les médias.
Mais n’est-ce pas pour une bonne cause ?


*Rédacteur en chef adjoint à 01 Informatique

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Hubert d'Erceville*