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Un audit doit précéder la mise au point de la stratégie de sauvegarde

La sauvegarde doit répondre à des contraintes qui évoluent dans le temps. Celles-ci dicteront s’il faut ou non automatiser et centraliser la sauvegarde.

Le choix d’une stratégie de sauvegarde appelle tout d’abord un audit du système d’information à plusieurs niveaux. “Il faut commencer par savoir exactement ce que l’on veut sauvegarder, explique Michel L’Hôtelier, responsable marketing stockage chez Unysis. La mise en place d’un progiciel de gestion, par exemple, peut impliquer des besoins spécifiques.” La difficulté de cette analyse est compliquée par le fait qu’un réseau d’entreprise n’est fixe qu’à l’instant exact où il est audité. “Même d’un mois à l’autre, votre informatique bouge, avertit Jean François Aliotti, responsable du Centre de compétences SAN chez Datasave. La sauvegarde mise en place aujourd’hui doit pouvoir s’adapter aux changements futurs avec un minimum d’investissements supplémentaires.

Choisir une bibliothèque pour remplacer les lecteurs individuels

Sauf les cas très rares où l’on part de zéro, l’architecture de sauvegarde existe. Au fur et à mesure de l’évolution du système d’information et de l’arrivée de nouveaux serveurs, le parc de lecteurs de bandes individuels augmente. Le choix d’une bibliothèque pour remplacer les lecteurs individuels s’impose alors de lui-même, lorsqu’il n’est pas précipité par une erreur humaine. Mais il faut dès lors prendre en compte plusieurs facteurs. “La technologie de sauvegarde choisie doit à la fois correspondre aux particularités des données à protéger ainsi qu’aux contraintes et délais de restauration, mais aussi tenir compte du parc d’outils de sauvegarde existants, dont il faudra pouvoir exploiter les données “, poursuit Jean-François Aliotti. Par ailleurs, l’architecture de stockage utilisée fait elle aussi peser de fortes contraintes. La mise en ?”uvre d’un serveur de stockage en réseau (NAS) permet par exemple d’utiliser le protocole NDMP et de centraliser facilement la sauvegarde de plusieurs serveurs sur une même bibliothèque sans alourdir le trafic sur le réseau local. Pour de grandes architectures, les constructeurs de réseaux de stockage (SAN) proposent une méthode similaire, mais utilisant le réseau dédié Fibre Channel. Une troisième possibilité pour la sauvegarde de serveurs très hétérogènes consiste à recourir à la technique de la virtualisation (lire encadré). Ce parti pris centralisateur peut néanmoins ne pas correspondre toujours au fonctionnement du système d’information. “Une stratégie de sauvegarde décentralisée a aussi ses avantages, ajoute Jean-François Aliotti. Pour un même volume de sauvegarde, elle permet de démultiplier le temps de sauvegarde, ce qui est particulièrement important si l’on attend des temps de restauration très rapide.

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Catherine China