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Un appareil hors garantie tombe en panne ? Jetez-le !

Les constructeurs et les revendeurs de matériel informatique semblent s’être engagés à ne jamais réparer un matériel en panne s’il a plus de trois ans. C’est en tout cas ce qui ressort de leur comportement.

Quand vous achetez un ordinateur portable, une imprimante ou un lecteur MP3, vous ne vous demandez probablement pas quelle sera sa durée de vie. Et pourtant, sachez-le, ce matériel vous ‘ fera ‘ trois ans,
guère plus.Je ne veux pas dire par là que, passé ce délai, votre appareil tombera en poussière. Il est, heureusement, des exemples de matériels qui défient le temps. J’évoque simplement la quasi-impossibilité de faire réparer, dans de bonnes
conditions, un matériel âgé de plus de trois ans.Si, en effet, vous demandez une intervention du SAV pour un matériel préhistorique (je veux dire par là acheté avant… 2002), les revendeurs y mettent toute la mauvaise volonté possible. Et si vous persistez dans votre exigence de
faire réparer ce matériel, ils vous font payer le prix fort et gardent l’appareil en question pendant plusieurs semaines.Certains vont même jusqu’à facturer une réparation alors qu’ils n’ont pas ouvert l’appareil, histoire sans doute de décourager définitivement le client. J’en ai fait personnellement l’expérience avec une célèbre enseigne de magasins de
loisirs micro-informatiques dont le nom s’écrit en quelques lettres.Alors, s’il est illusoire de vouloir faire réparer une panne, peut-être peut-on envisager d’acheter une pièce détachée pour remédier au problème ? Pas davantage !Ainsi, chacun sait que, dans un appareil portable, ordinateur, PDA ou lecteur MP3, la batterie est l’élément qui s’use le plus vite. Pour un PC de milieu de gamme, les trois heures d’autonomie, bien réelles lors de l’achat, ne sont
plus qu’un souvenir après un an d’utilisation. Essayez alors d’acheter une batterie de rechange, vous vous engagerez dans un véritable parcours du combattant.Du côté des ‘ grands ‘ constructeurs, on vous répondra que ce modèle ‘ n’est plus suivi ‘, (‘ sasfépu ‘, en langage
SMS), les batteries récentes étant bien entendu incompatibles avec les anciens appareils. Quant aux modèles sans marque, achetés chez le taiwanais du coin, ils vous coûtent peut-être moins cher que la version originale, mais vous lâcheront
probablement au bout de peu de temps. Conséquence : vous vous retrouverez avec un matériel quasiment inutilisable, faute de pièces détachées.Il y a là un véritable abus. Car le client qui a déboursé 300 euros pour un lecteur MP3 à disque dur, ou le triple pour un ordinateur portable, est totalement démuni, trois ans plus tard, dès lors que son appareil présente la
moindre défaillance.Et le phénomène touche aussi bien les grands constructeurs que les anonymes. Ne nous étonnons pas, dans ces conditions, si les consommateurs sont de moins en moins fidèles aux marques.* Rédacteur en chef adjoint de l’Ordinateur individuelProchaine chronique vendredi 7 octobre

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Etienne Oehmichen*