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Un ado se sert d’Internet pour créer un outil de dépistage du cancer du pancréas

La valeur n’attend pas le nombre des années ! Un jeune de 16 ans a conçu un système pour détecter le cancer du pancréas grâce à Google et Wikipedia.

Après la génération Y, voici la génération Z ! Jack Andraka, un adolescent de 16 ans que rien ne prédestinait à la médecine, a raconté lors d’une conférence en Californie (ouest des Etats-Unis) comment il avait mis au point, grâce à Internet, un outil bon marché de dépistage du cancer du pancréas.

« Grâce à Internet, tout est possible. On peut faire tellement plus de choses que mettre en ligne des photos de soi-même en train de faire la grimace, a-t-il déclaré à l’occasion de la prestigieuse Conférence TED de Long Beach (Etats-Unis). Si un adolescent de 15 ans qui ne savait même pas ce qu’était le pancréas a pu trouver un moyen de détecter le cancer (de cet organe), imaginez ce que vous pourriez faire. »

L’adolescent a raconté comment il avait commencé à s’intéresser au cancer du pancréas il y a trois ans, après qu’un membre de sa famille y eut succombé. Il découvre alors que c’est un cancer généralement détecté trop tard pour sauver les patients et que le test de dépistage a été mis au point il y a soixante ans. Autres inconvénients : il est cher et peu fiable !

Il s’est alors tourné vers « les deux meilleurs amis d’un adolescent : Google et Wikipédia » et a découvert que des milliers de protéines pouvaient être détectées dans le sang d’une personne atteinte d’un cancer du pancréas. Il en identifie finalement une – la mesotheline – qui pourrait servir de signal d’alarme et met au point une recette pour fabriquer un test sanguin en papier, « aussi simple qu’une recette de cookies au chocolat ».

Le test coûte trois cents, prend quelques minutes et serait fiable à 100 % selon le jeune homme, qui poursuit désormais ses recherches à l’université Johns Hopkins, à Baltimore. Sa découverte lui a valu le Grand Prix 2012 de l’Intel International Science and Engineering Fair. Il espère maintenant appliquer son test à d’autres formes de cancers et maladies mortelles.

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Cécile Bolesse, avec AFP