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UMTS: Suez Lyonnaise recule, l’ART et Bercy vont ‘ aviser ‘

Le consortium mené par Suez Lyonnaise ne déposera pas de dossier le 31 janvier. Une décision qui pourrait faire réfléchir d’autres candidats.

A une petite semaine de la remise des dossiers de candidature pour les licences UMTS, le consortium ST3G, formé par le groupe Suez Lyonnaise, Telefonica et le groupe Arnault, a annoncé qu’il renonçait à la licence qui lui semblait
promise.Dans un communiqué, les deux sociétés considèrent que ” les prix des licences [32,5 milliards de francs, NDLR] ne reflètent pas la situation du marché. La tendance des prix des licences UMTS déjà
attribuées en Europe a démontré une baisse régulière ces derniers mois, comme on peut le constater dans le résultat des enchères en Autriche, en Italie et en Suisse
[…]. Par ailleurs, les investisseurs ont revalorisé les
coûts du secteur des mobiles, et les banques ont alerté la communauté financière contre les risques de la téléphonie mobile
“.

Quatre licences pour trois candidats

Le retrait semble définitif, mais les mauvais esprits y voient une man?”uvre pour récolter plus tard, au rabais, la quatrième licence. Le ministère de l’Economie a précisé que ce désistement ne remettait pas en cause la procédure
d’attribution. A ce jour, la France se retrouve donc officiellement avec quatre licences pour trois candidats ?” les opérateurs GSM actuels.C’est un revers cinglant pour Bercy et l’ART, puisque les autres grands pays comme l’Allemagne, l’Italie et la Grande-Bretagne ont attiré bon nombre de prétendants. La rumeur avait couru ces derniers jours d’un possible renoncement de
Bouygues Telecom ou Suez, alors démentie.Désormais, seul demeure l’espoir d’une candidature de dernière minute, chose quasi impossible, la date de remise étant fixée au 31 janvier.Le désistement de Suez Lyonnaise n’a donc pas fini de faire jaser. Le groupe semblait fermement décidé à prendre pied dans la téléphonie mobile de troisième génération, après son échec dans la course au GSM. Son président
Gérard Mestrallet avait même milité, au printemps dernier, en faveur de l’attribution d’une cinquième licence, afin d’augmenter ses chances de succès.De plus, François Jaclot, qui supervise toutes les activités de communication de Suez Lyonnaise, déclarait à 01 Réseaux, le mois dernier, ” dans l’UMTS il nous faudra être proactifs et aller
vite
“.Finalement, avant même le lancement de la course, Suez va pouvoir se reposer. Tous comptes faits, le consortium n’a-t-il pas adopté la meilleure solution économique ? En effet, les opérateurs GSM ont déjà du mal a imposer le WAP et à
déployer le ” moyen débit ” GPRS sur des réseaux où ceux-ci comptent des millions d’abonnés.Dans ce contexte, l’aventure monstrueusement coûteuse de l’UMTS n’arrive-t-elle pas trop tôt ?

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Guillaume Deleurence, 01 Informatique et Jérôme Desvouges