UMTS : 4 licences à attribuer, 130 milliards à empocher

(Mise à jour) Il n'y aura donc pas d'enchères en France. Mais les quatre opérateurs retenus devront débourser 32,5 milliards de francs chacun pour obtenir le droit de déployer leur réseau.
Devant les députés, Laurent Fabius a mis fin au très médiatique feuilleton de l'attribution de licences de téléphonie mobile de troisième génération ?" UMTS ?" en France. Comme le révélait le quotidien Les Echos dès mardi matin, le gouvernement a écarté le processus de mise aux enchères, pour se conformer aux voeux de l' ART (Autorité de régulation des télécoms) notamment.Le choix des futurs rois de l'Internet mobile se fera sur dossier, mais il leur en coûtera quand même 32,5 milliards de francs chacun : la moitié dans les deux premières années, et le solde réparti sur les treize années suivantes, puisque la durée d'attribution des fameuses licences est de quinze ans. Sans compter le coût du réseau lui même, que Philippe Germond, DG de Cegetel, estimait récemment à une trentaine de milliards de francs. Au total, l'Etat peut dores et déjà compter sur 130 milliards de francs de recettes qu'il a décidé d'affecter " pour l'essentiel " au fonds de réserve pour les retraites.L'énormité des sommes en jeu trouve sa justification dans la convergence entre téléphonie mobile et Internet, unanimement prédite par les opérateurs de télécoms. L'UMTS, à ce titre, est pour eux un passage obligé. Avec des débits bien supérieurs à ceux du GSM actuel (384 kbit/s en régulation normale, et jusqu'à 2 Mbit/s en déplacement réduit, contre 9,6 kbit/s), la technologie UMTS laisse entrevoir la possibilité de transmettre par un mobile tous les ingrédients qui font le succès des applications de commerce électronique sur le Web : données, sons et images.
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