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Umang Gupta (Keynote): ” Notre culture diffère radicalement de celle des éditeurs d’outils de test “

L’activité de Keynote, leader dans la mesure de performances des sites web, plafonne. De passage à Paris début février, son PDG et fondateur explique comment il compte surmonter ce passage difficile.

Votre société n’est plus cotée que quelques centaines de milliers de dollars. C’est inquiétant… Keynote est cotée 450 millions de dollars, alors que nous avons 350 millions en banque ! Le marché valoriserait donc notre activité à 100 millions de dollars. C’est bas. Nous allons tout faire pour que les actionnaires reconnaissent notre véritable valeur.Est-il difficile de gérer une entreprise dans cette situation ? Ce n’est pas la première start up que je fonde, et beaucoup d’entre nous ont déjà été confrontés à ce genre de situation. Nous avons décidé d’attribuer des actions à des prix très intéressants aux derniers employés qui nous ont rejoint. Par ailleurs, nous avons entrepris plusieurs actions pour sortir de la récession. Nous allons affiner nos services de benchmarking de sites web, créer des équipes de consultants pour les grands comptes. Et, enfin, nous préparons des services destinés aux réseaux privés et aux extranets.Vous allez donc vous retrouver en concurrence avec les éditeurs d’outils de test… Pour cette partie de notre activité, c’est certain. Mais Keynote est avant tout une société de mesure de performances de sites web. Et, sur ce secteur, nous enregistrons 90 % de parts de marché.Qu’est-ce qui fait la différence : les cinq cents ordinateurs que vous avez répartis dans le monde pour effectuer vos mesures ? C’est, certes, important. Mais nous nous distinguons surtout par notre culture d’entreprise et notre modèle économique. Notre rôle est de mesurer les performances des sites pour qu’ils se comparent à leurs concurrents. Nous publions, sans exception, toutes les mesures effectuées sur des sites publics. On a pu le vérifier quand le site de Microsoft – l’un de nos principaux clients – a été attaqué. Les éditeurs d’outils de test, comme Mercury, vendent leurs logiciels à des grands comptes. Ceux-ci ne les laisseraient pas facilement publier les informations.Votre domination dans le benchmarking peut-elle être un handicap ? Non. Dans le benchmarking, il y a rarement de nombreux concurrents. Pour comparer les performances, il est primordial de disposer d’un standard qui assure la comparabilité des données.Comment avez-vous adapté vos outils de mesure ? Nous avons développé une méthode unique pour automatiser la mesure de la qualité des fichiers audio et vidéo. Des centaines de clips ont été notés de 0 – écran noir – à 10 – qualité DVD – par des spécialistes. Nous avons ensuite corrélé ces notes aux données statistiques associées à ces clips.

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Propos recueillis par Olivier Roberget