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Ultraportables : cap sur la mobilité

Avec un poids frisant les 2 kg, les PC portables ultralégers offrent des performances comparables à leurs homologues de bureau. Manier les applications bureautiques en même temps que naviguer sur le Web, ou jouer, ne pose plus de problème. Seul le tarif est à améliorer.

Légers et peu encombrants, les PC dits ultraportables ont jusqu’à présent souffert d’un manque de puissance. Avec les modèles 2002, il n’en est plus rien. Les portables ultralégers donnent aujourd’hui la priorité à la mobilité : pesant moins de 2 kg et affichant une taille réduite (l’ensemble des périphériques sont externes), ils utilisent généralement des écrans de 13 et 14 pouces à la norme XGA (1 024 x 768 pixels). Pour la majorité des utilisateurs, ils sont adaptés à la fois aux applications bureautiques, à la navigation sur Internet et aux jeux.Premier élément à prendre en compte pour effectuer un bon achat : le chipset. Son rôle est de gérer le transfert des données entre le processeur, la mémoire, la carte graphique et les périphériques lents, comme le disque dur, le lecteur optique ou l’interface réseau. Tous les chipsets n’offrent pas les mêmes fonctionnalités.

Un large panel de chipsets mobiles

Les plus récents, conçus pour les Pentium IV, sont capables de prendre en charge la mémoire DDRam (PC266), mais la majorité est encore prévue pour opérer avec de la mémoire SDRam (PC100 ou PC133). Il existe un large panel de chipsets mobiles, généralement dérivés de modèles conventionnels, mais capables de fonctionner à plus basse tension. Si Intel prend soin de produire des jeux de composants mobiles destinés à seconder ses processeurs (i815, i830, ou encore, i845), il existe également des produits concurrents fournis par VIA, Ali ou Sis. De nombreux chipsets économiques intègrent une partie graphique qui utilise la mémoire centrale de l’ordinateur pour stocker toutes les données graphiques.Depuis l’arrivée des Pentium III, la puissance des portables est largement suffisante pour la majorité des applications. Il est cependant opportun de choisir un processeur mobile conçu pour fonctionner avec une tension réduite et pour supporter une température interne plus importante, afin de ne pas imposer un système de refroidissement adossé à une ventilation souvent coûteuse en énergie et bruyante.

Bien cerner ses besoins en mémoire

Les processeurs les mieux adaptés, selon un rapport prix-performances-autonomie, sont les Duron (AMD), pour l’entrée de gamme ; et les Pentium III à partir de 700 MHz (Intel), en milieu et haut de gamme.Concernant la mémoire de masse, les disques durs constituent le point faible des portables. Même s’ils sont compatibles avec la norme ATA100, ils n’égalent pas les performances des machines de bureau, compte tenu des contraintes thermiques (la vitesse de rotation est limitée à 4 200 rpm). IBM et Toshiba proposent bien des disques durs de 2,5 pouces à 5 400 rpm, mais ceux-ci réclament une puissance électrique plus importante que la moyenne, et leur dissipation thermique est plus élevée.En mémoire, les portables utilisent des modules Sodimm standards. Globalement, on peut se procurer trois types de Sodimm : SDRam PC100, SDRam PC133, et DDR266. La capacité livrée en standard va de 64 à 512 Mo. Concrètement, l’utilisation de Windows XP demande un minimum de 256 Mo, voire 384 Mo, pour que le système d’exploitation puisse s’exprimer sans contrainte. Il est préférable de prévoir une capacité plutôt large, car, lorsque la mémoire centrale est remplie, Windows fait appel au disque dur, qu’il utilise comme de la mémoire vive (swap). Perte de performances et consommation électrique plus importante sont, de ce fait, inévitables, le disque étant en permanence sollicité.Côté son, tous les portables sont équipés d’un système de reproduction sonore. Dans la majorité des cas, celui-ci est pris en charge par le chipset et le processeur, et non par un circuit dédié. Les haut-parleurs sont généralement de médiocre qualité, encore que Compaq utilise des JBL, et que Toshiba et Dell en appellent à Hamran Kardon ?” ce qui leur permet une reproduction du son au-dessus de la moyenne.En communication, les connecteurs PS/2, série et parallèle, sont remplacés par des connecteurs USB, USB 2.0 et FireWire, qui offrent une plus grande souplesse et des taux de transfert plus importants.

Une interface réseau et un modem, en série

La majorité des portables actuels sont équipés, en série, d’une interface réseau et d’un modem. Le port infrarouge, en revanche, n’est pas toujours présent. Les machines haut de gamme sont équipées de Wifi (réseau sans fil), 802.11b et de Bluetooth (destiné à remplacer l’infrarouge).L’autonomie, quant à elle, est revue à la hausse. Deux heures et trente minutes d’autonomie constituent désormais un standard. Les batteries NiMH sont en voie de disparition, remplacées par les modèles Li-ion. Mais, il n’est pas rare, hélas, de devoir débourser 250 ? pour une batterie supplémentaire.Globalement, les ultraportables ont gagné les galons qui leur manquaient pour accéder sans restriction au milieu professionnel. Le seul handicap reste un prix plus élevé, qui se justifie par la miniaturisation.

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Henri Gillarès-Calliat