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Uber est interdit au Nevada à peine un mois après le démarrage du service

Uber n’a pas voulu se plier aux lois locales sur les sociétés et chauffeurs de taxi en expliquant que l’entreprise n’était qu’un intermédiaire. L’argument n’a pas convaincu le juge.

Décidément, Uber cumule les ennuis, et cette fois-ci aux Etats-Unis. Après les propos désastreux tenus par un dirigeant de l’entreprise de VTC, les poursuites judiciaires contre son service UberPop en France, les révélations autour d’un mode permettant de suivre à la trace les clients, Uber, qui a lancé son service au Nevada en octobre 2014, vient d’y être interdit.

Dans cet Etat de l’Ouest américain, les sociétés et chauffeurs de taxi doivent se conformer aux lois régissant les transports de passagers et transports routiers commerciaux. Avant son lancement dans cet Etat, les dirigeants d’Uber ont donc rencontré les autorités locales pour voir avec eux comment la loi pouvait être aménagée pour que l’entreprise de VTC puisse démarrer son activité. Mais finalement, Uber a préféré passer outre ces lois et a lancé son service.

Une attitude qui a surpris les autorités, a évidemment déplu à ses concurrentes directes, les compagnies de taxis, qui dénoncent le fait que la start-up ne se plie pas aux mêmes règles de régulation qu’elles, et a poussé le procureur général de l’Etat du Nevada a déposé une plainte contre Uber.

« Uber ne transporte personne »

Durant l’audience préliminaire, qui s’est déroulée en début de cette semaine, les avocats d’Uber ont expliqué que l’entreprise n’était pas un transporteur tel que le définit la loi, qu’elle n’avait pas, à proprement parler de conducteurs, et qu’elle ne faisait que mettre en relation un client et un chauffeur. « Uber ne transporte personne », ont-ils insisté.

Cet argument n’a pas suffi à convaincre le juge qui a décidé de bloquer les activités de l’entreprise de VTC dans l’Etat jusqu’au procès dont la date n’a pas encore été fixée.

Dans un communiqué, Uber a fait part de sa déception devant cette décision et a signalé que cela entraînerait la destruction de près de 1000 emplois. Néanmoins, l’entreprise indique avoir reçu le soutien de nombreux habitants et se déclare « résolue à travailler avec les dirigeants du Nevada pour faire évoluer ce cadre réglementaire ». La start-up a également lancé une pétition de soutien de son activité dans cet Etat, qui a, à ce jour, récoltée 17 989 signatures.

A lire aussi :
Paris Taxi : une appli de géolocalisation anti-VTC pour clients et chauffeurs, paru le 30/9/2014

Sources :
Uber et Reuters

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Cécile Bolesse