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“U”, “V” ou “L”

On a d’abord cru au redémarrage fort, puis à une reprise douce, et c’est maintenant la stagnation qui semble s’imposer. Un scénario qui n’empêche pas les analystes de recommander de plus en plus de titres à l’achat.

Outre-Atlantique, les conjoncturistes ont du vague à l’âme. Après avoir parié sur un redémarrage fort, en forme de “V”, puis s’être contentés d’une reprise douce, en “U”, de la croissance économique certains évoquent désormais un scénario en “L”. Cette allégorie financière traduit tout simplement une chute brutale de l’activité économique suivie d’une stagnation.S’il faut se méfier des simplifications et des modèles économétriques, ces projections n’en restent pas moins significatives de la morosité qui anime les Bourses mondiales. Il est vrai que les marchés financiers aiment bien se faire peur. Tantôt avec le spectre de l’inflation, qui dévalue les actifs financiers, tantôt avec l’ombre de la récession qui obscurcit les perspectives de bénéfices.Le plus grave, c’est quand les deux se cumulent (“L”). C’est cette menace que brandissent beaucoup de gestionnaires américains, qui, en général, ne prévoient pas de reprise avant le premier trimestre 2002.Ce qui ne les empêche pas d’émettre des recommandations à l’achat auprès de leur clientèle sous le prétexte que, les marchés financiers ayant connu des baisses significatives, la probabilité d’un retournement de tendance est forte. Les listes de recommandations à l’achat ou à la ” surpondération ” ont rarement été aussi longues ces derniers temps. Ce n’est pas forcément de bon augure.

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Jean-Pierre Savalle