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Twitter rachète Madbits, un spécialiste de l’analyse d’images

Le réseau social s’empare d’une start-up créée par deux français experts en intelligence artificielle. Leurs applications devraient permettre de mieux exploiter les données des photos et vidéos postées par les internautes.

La start-up Madbits n’a qu’un an mais elle vient déjà d’être raflée par un géant américain. Sur le site de la société, ses dirigeants expliquent à la date du 28 juillet qu’ils viennent de rejoindre Twitter. Le montant de la transaction n’a évidemment pas été dévoilé.

Cocorico, les deux dirigeants sont Français d’origine et docteurs en informatique. A leur arrivée aux Etats-Unis à la fin des années 2000, Clément Farabet et Louis-Alexandre Etezad-Heydari ont même été formés par le réputé Yann LeCun à l’Université de New-York. Un chercheur embauché à prix d’or par Facebook au mois d’octobre 2013 pour diriger le laboratoire d’intelligence artificielle du réseau social. Comme lui, les créateurs de Madbits se sont spécialisés en deep learning.

Des spécialistes du deep learning

Le deep learning est une branche de l’intelligence artificielle qui s’inspire de la neurobiologie pour trouver des éléments informatiques permettant à un réseau de neurones artificiels d’apprendre sur le modèle du cerveau humain. Ce qui rend les algorithmes plus puissants et rapides pour reconnaître des voix, des textes ou, en l’occurrence, des images. Le tout presque sans supervision humaine. Google, Microsoft, Facebook ou encore Baidu rivalisent actuellement sur ce terrain.

Sur le site de Madbits, Clément Farabet et Louis-Alexandre Etezad-Heydari expliquent avoir développé grâce à cela une technologie d’intelligence visuelle permettant de traiter une large base de données d’images. Leurs travaux auraient débouché sur une dizaine d’applications. Elles seraient capables de comprendre, d’organiser et d’extraire automatiquement les informations pertinentes d’une photo ou d’une vidéo. Du pain bénit pour Twitter qui croule sous le poids des images postées à partir de son propre outil de partage ou via des applications comme Vine et Instragram. Le réseau social pourrait bien en tirer bénéfice pour mieux les référencer dans son moteur de recherche mais aussi cibler commercialement leurs auteurs…

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Amélie Charnay